Passion fixe
de Philippe Sollers

critiqué par Veneziano, le 16 février 2013
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
On ne change pas
Rien n'y fait : tous les aléas de la vie, en bien ou en mal, toutes les péripéties les plus folles, pas seulement privées, mais également géopolitiques et culturelles, ne peuvent pas avoir d'effet à long terme sur ses goûts, ses desiderata et son objectif principal, une passion unique, un but ultime immuable. En l'occurrence, il s'agit de son amour pour Dora, passionnel, fort, atypique, soumis à des péripéties, élucubrations, analyses, contre-analyses, contre-ordres, revirements du destin.
Les épisodes se succèdent, ou plutôt s'entremêlent, de manière assez désordonnée, et Dora reste, finalement en point d'orgue.
Si le début commence par les années piteuses, de vaches maigres, cela évolue, en dents de scie, avec des élucubrations aussi intellectuelles que burlesques. Le ton est un tantinet élitiste mais drolatique, par ses énumérations, ses considérations parfois sans queue ni tête.
Le message général est assez beau et fort, le moyen d'y arriver détonnant, déconcertant, non sans humour ni charme. On peut se laisser tenter par cette aventure un peu folle.