Moi, Mitounet-Joli
de Pierre Gripari

critiqué par Lecassin, le 10 février 2013
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Encore un nouvel ingénu...
Pierre Gripari, « un drôle de paroissien, pourrait-on dire »… Jugez-en : communiste stalinien de 1950 à 1956, il passera à l'extrême droite sans activisme particulier… Un anarchiste de droite…
Rien de tout ça dans « Moi, Mitounet-joli »… Quoique …
Voltaire nous avait servi « Candide », puis Pierre Gaxotte, « Le nouvel ingénu ». Pierre Gripari nous propose son Candide en la personne de Mitounet-Joly, « bâtard de race martienne, mais conçu à l'image d'un père humain ».
Un coup d'œil rapide sur l'ascendance du martien, pêle-mêle : Papa Frisé, oncle Nécessaire, tante Secourable… Encore ? Tante Urine qui donnera naissance avec le concours d'oncle Vorace à Courdemanche, Torchefouine, Persefroc et Trucmiche.
On l'aura compris, tout ça n'est pas très sérieux…
Pas de Huron ici, mais un demi-martien portant un regard corrosif sur les terriens et leur mode de vie, lui qui ne connaît aucune des obligations liées à la nature humaine : il n'a pas besoin de dormir ni de se nourrir, ni de travailler, par conséquent. Bref, un être sans besoins ni désirs d'aucune sorte…
Arrivé sur terre, il ira d'étonnement en étonnement : le mode de vie, la politique, la géopolitique, les religions… rien ne fait défaut à son inventaire naïvement iconoclaste.
« Moi, Mitounet-joli », un livre parfois un peu « cucul la praline », comme son titre. Un peu facile également dans la mesure où il est toujours plus facile de tourner en dérision les travers de l'humanité que d'y remédier… Quelques passages amusants, néanmoins.