La peau d'un autre
de Philippe Arnaud

critiqué par Cecezi, le 30 janvier 2013
(Bourg-en-Bresse - 44 ans)


La note:  étoiles
Heure par heure...
D'emblée dans le coeur du sujet : une classe prise en otage par un homme, un peu étrange, qui ne dit mot, et surtout qui est ceinturé par des bâtons de dynamite.
Heure par heure, on vit au rythme de cette prise d'otage, qui n'est pas sans rappeler celle de Neuilly en 1993.
La narration passe d'un personnage à l'autre, entre Anna, l'institutrice qui tente de se maîtriser et de faire avancer l'affaire tout en protégeant les enfants, Manon, la petite Manon toujours à l’affût et à l'écoute des autres, et Lui, le terroriste, mais qui a l'air finalement si perdu...
Un roman en trois parties : le récit de la prise d'otage est entrecoupé d'épisodes biographiques de l'institutrice et de l'homme.
J'avoue qu'au départ je n'étais vraiment pas emballé par l'écriture, qui ne sonnait pas très juste. C'est au moment où l'on apprend le passé de l'homme, rejeté parce qu'il est Noir albinos, contraint de quitter son pays pour rejoindre Paris, où il passe de désillusions amoureuses, de problèmes familiaux chez l'oncle qui l'accueille, à sa découverte du rock, que le roman m'a pris. Du coup, la dernière section qui reprend, instant après instant la prise en otage, a pris une toute autre dimension. J'ai trouvé en revanche le personnage de l'institutrice peu intéressant, voire peu abouti.
Un livre qui a réussi à me captiver, malgré un a priori peu positif.