Pas de vacances pour Leblanc
de Benoît Gignac

critiqué par Saumar, le 29 janvier 2013
(Montréal - 90 ans)


La note:  étoiles
Intrigue policière bien menée
Ça se passe à Montréal, en 1991. Il reste un mois de vacances au sergent détective, Maurice Leblanc. Il est à refaire ses plates-bandes de fleurs, lorsque l’assistant-directeur, Henri Lugaz, arrive à l’improviste à la Cité Jardin que Momo et sa femme avaient achetée, juste avant la naissance de leur fille Isabelle. N’ayant que deux jeunes employés, Lugaz a un urgent besoin de Maurice, lui-même étant surchargé avec les motards. Il y a une mort suspecte, il est le meilleur et on l’attend sur les lieux du drame.

Le patron veut toutes les informations des recherches civiles jusqu’au rapport d’autopsie. Il s’agit de Sylvain Lanthier, 23 ans, chômeur, aucun antécédent judiciaire, au 8603, 7e Avenue. L’appartement est loué par Lucien Caron, étudiant de philosophie. Un nouveau drame est annoncé à Leblanc au téléphone, par une dame à la voix déguisée, disant que son ami Caron serait un cas intéressant pour lui. Au 2426 Montsabré, il constate le même genre de décès que celui de Sylvain Lanthier. Les gros titres sortent: «Cadavres en série» ou «SPVM en vacances». Les médias sont souvent les premiers arrivés sur les lieux.

En retournant chez lui, Leblanc pense aux jeunes victimes et par ricochet à ses deux enfants qu’il aime tant. Une famille heureuse en somme. Depuis les fredaines d’Isabelle de l’an dernier, celle-ci reste discrète. Marie s’adonne au conditionnement physique et Maurice se plaît toujours au milieu de ses fleurs. La conversation qu’il essaye d’engager avec sa fille tourne au vinaigre lorsque Marie voulut y mettre son grain de sel. Pourquoi cette mésentente entre elles. C’est vrai qu’elle a changé ces temps-ci. Marie panique, pense Maurice, Isabelle n’est tout de même pas suicidaire. Le lendemain, moins optimiste, il prie Julie, la nouvelle recrue, à qui il avait parlé des problèmes d’Isabelle, de se rendre à sa maison pour la recherche de cette dernière et pour questionner son frère Claude.

C’est un vrai roman du 21e siècle. Les recherches se font habilement et à un rythme des plus soutenus. Les coupables capturés, les policiers ravis et le lecteur également puisque les solutions de l’énigme répondent aux questionnements. Vraiment, il est dans son élément, le héros-enquêteur. Au moment de se sentir dépassé, l’enquête se corse et voilà le sergent-détective réalise combien il aime son métier. Enfin, du temps pour sa famille et pour son hobby horticole. Au fait, qu’est-il arrivé à sa fille Isabelle?

Pas de vacances pour Leblanc est une enquête bien menée, sur trois meurtres consécutifs, dans des situations crédibles concernant les péripéties du roman policier. Beaucoup de dialogues permettent des échanges qui font progresser les deux histoires, puisqu’en même temps, on suit l’histoire de la famille Leblanc d’où émanent des thèmes tels que: la fragilité humaine, la détresse des jeunes, les inquiétudes des parents, l’amour, l’amitié et une famille réconciliée. Très bien écrit, la lecture de ce roman se fait sans peine et on s’attache aux personnages qui sonnent vrai. Ce livre nous fait passer de bons moments. Bravo à l’auteur Benoît Gignac.
Belle aventure numérique 8 étoiles

"Pas de vacances pour Leblanc" se lit très bien et est un excellent point de départ pour la lecture au format numérique. Le livre est abordable, l'enquête entrainante; on a hâte de suivre le sergent-détective dans d'autres aventures. Je recommande sans hésiter "Vol à bord", deuxième ouvrage de la série Leblanc. Bonne lecture!

Misterbono - - 37 ans - 27 mai 2013