Les forêts du Maine
de Henry David Thoreau

critiqué par Chene, le 20 mars 2013
(Tours - 54 ans)


La note:  étoiles
Le millénaire sera à portée de main et le règne de la justice sur le point de commencer quand le gouvernement commencera à distribuer les graines et que les gens se mettront à les planter
Voyager dans les profondeurs de l’Etat du Maine, découvrir des forêts encore inexplorées par l’homme occidental et traversées uniquement par des loups, des écureuils, et des oiseaux, et quelques indiens, remonter en canoë les rivières, faire un feu au clair de lune, et dormir à la belle étoile, voilà où nous mènent les excursions de Henry David Thoreau dans les forêts du Maine en 1860.
Un récit romantique dans la forêt primordiale et primaire, dans laquelle l’auteur s’inquiète du début de son exploitation intensive. La déforestation et l’accumulation des rondins sur les rivières par les bûcherons et les marchands de bois provoquent chez l’auteur quelques inquiétudes.
Les forêts sont soit décrites comme des paradis terrestres soit comme des endroits hostiles et lugubres.
La dernière partie de l’ouvrage est une passionnante observation de la reproduction et de la succession des essences d’arbres intitulée « la succession des arbres en forêt ».
Henry David Thoreau (1817-1862) est un instituteur et un auteur américain. Son livre le plus célèbre est « Walden ou la vie dans les bois » publié en 1854. Il est considéré comme un des pionniers de l’écologie. Il était également un féroce anti-esclavagiste, luttant contre les lois esclavagistes et allant même jusqu’à aider des esclaves en fuite à passer au Canada. Il inspira de nombreux écrivains, artistes et hommes politiques. Henry David Thoreau meurt en 1862 à l’âge de 44 ans. Les forêts du Maine ont été publiées à titre posthume en 1864.
Une balade dans le réel
La forêt primitive du Maine 8 étoiles

Belle critique de Chêne, à laquelle je ne peux que surenchérir. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre Thoreau dans les forêts du Maine. Il décrit des contrées et des paysages qu'on imagine grandioses, des contrées de forêts, lacs et montages. A part les bûcherons et des indiens personne n'avait pénétré ces forêts et son expédition avec des compagnons est bien aventureuse.

Le but de l'excursion était d'escalader une montagne, mais chose bizarre l'escalade il la fera seul et pas jusqu'au bout car le sommet était bouché dans les nuages. C'est intéressant de voir le mode de vie des bûcherons et des "draveurs", ces acrobates qui tentaient de guider les arbres coupés dans les rivières.

Le petit essai à la fin sur la reproduction des espèces, comme se passe la dissémination des fruits par les rongeurs est intéressante, on apprend pourquoi dans les forêts de pins ce sont naturellement des chênes qui prennent la relève.

Saule - Bruxelles - 58 ans - 18 avril 2014