Mortelle est la nuit - Chante-cloche
de Isaac Asimov

critiqué par Ndeprez, le 12 janvier 2013
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Maigret sur la lune
Autant l'avouer tout de suite , je ne lis jamais de SF , mes seules incursions dans ce genre se limitent à Barjavel que j’apprécie beaucoup.
Etant d'un naturel curieux , j'ai donc acquis pour la modique somme de 2 euros ce petit livre d'Isaac Asimov , histoire de "voir à quoi cela ressemble".
2 petites nouvelles ressemblant à un polar galactique avec un univers très particulier et une imagination fertile pour l’époque font de cet ouvrage une excellente entrée en matière qui donne envie de découvrir un peu plus en profondeur l'oeuvre importante de cet auteur.
Chose que je ferai !
Divertissant 7 étoiles

Louis Peyton envisage d’assassiner un certain Albert Cornwell, fourgue à la petite semaine. Celui-ci lui dit connaître une cachette de « chante-cloches » qui se situerait quelque part sur la lune. Ils décident d’y partir en exploration le 10 août prochain. Peyton pilotera l’astronef et Cornwelle fera office de passager. Après plusieurs jours de recherches infructueuses, ils finissent par en découvrir une douzaine. Une vraie aubaine. Chacune peut rapporter cent mille dollars au minimum. Mais au moment de les charger, Peyton sort son fulgurateur et désintègre Cornwell. Comme ce crime est le premier qui soit perpétré sur notre satellite, l’inspecteur Davenport chargé de l'enquête demande conseil au Dr Urth, célèbre extraterrologiste… Edward Talliafero revient de la lune. Il retrouve ses amis, Kaunas, Ryger et Villiers, lequel leur fait part d’une découverte qui pourrait révolutionner les voyages spatiaux. Quelque temps plus tard, il est retrouvé mort d’une crise cardiaque. Ce décès lui semblant suspect, le doyen Mandel entame une enquête préliminaire auprès des trois amis avant de faire appel au fameux Dr Urth…
Cet ouvrage est un court recueil ne comportant que deux nouvelles (« Chante-cloche » et « Mortelle est la nuit ») relevant à la fois de la science-fiction et de l’enquête policière, cocktail assez peu fréquent s’il en est. Le lecteur devine que le grand Asimov a dû s’amuser à pasticher la célèbre Agatha Christie avec un certain Dr Urt dans le rôle d’Hercule Poirot. Le polar l’emportant sur la SF, le lecteur prendra un certain plaisir à suivre ces deux enquêtes presque parallèles. La seconde semble mieux menée que la première, car elle respecte tous les critères du genre avec fausses pistes, bras de fer psychologique et découverte surprenante du coupable après interrogatoires serrés. Amusant et divertissant, sans chercher plus…

CC.RIDER - - 65 ans - 20 février 2022