La tétralogie de Gleiwitz, tome 4: Terre et feu
de Horst Bienek

critiqué par Tanneguy, le 16 janvier 2013
(Paris - 84 ans)


La note:  étoiles
Suite et fin de la saga : la fin du Reich
Une lecture toujours aussi passionnante, même si l'auteur abandonne cette fois son idée de concentrer le récit sur une seule journée. Nous démarrons en janvier 1945, plus d'un an après la fin du tome trois et le roman, donc la série, s'achèvera de manière un peu abrupte à mon avis, avec le dramatique bombardement de Dresde (mardi-gras et mercredi des cendres de la même année).

Les habitants de Gleiwitz prennent vraiment conscience de la guerre ; bien sûr ils ont souffert des privations, ils ont enterré leurs morts, mais cette fois les Soviétiques sont aux portes de la ville qu'ils s’apprêtent à envahir et à bombarder. Nous pouvons suivre et apprécier les diverses réactions de nos personnages. Passionnant ! Le personnage central est maintenant Kotik, le plus jeune fils des Ossadnik (Anna et Frantz) qui a tout juste 15 ans, l'âge précisément de l’auteur au moment des faits...

Les évènements sont contés simplement, sans passions excessives et cela nous en apprend bien plus qu'une relation historique ou un jugement définitif sur les comportements.

A signaler un nouveau personnage, simplement dénommé "le vieux poète". Originaire de Gleiwitz prix Nobel de littérature, il se retrouvera à Dresde lors de la destruction de la ville. Il s'agit réellement de Gerhart Hauptmann mondialement connu vers 1900.

On regrette presque qu'il n'y ait pas de suite...