Clemenceau, chef de guerre de Jean-Jacques Becker

Clemenceau, chef de guerre de Jean-Jacques Becker

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire

Critiqué par JulesRomans, le 3 janvier 2013 (Nantes, Inscrit le 29 juillet 2012, 65 ans)
La note : 9 étoiles
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Clemenceau père de la Victoire et fils des Guerres de Vendée

Une belle synthèse autour de tout ce qui touche l’action de Georges Clemenceau en tant qu’homme politique au sens strict. En effet il ne faut pas oublier que pendant trois ans Clemenceau a un discours double sur le déroulement du conflit, le jour il est sénateur et le soir il est journaliste à "L’homme libre" qui deviendra "L’homme enchaîné" après qu’il ait subi la censure.

Dans son rapport à la Grande Guerre, il faut distinguer trois moments chez Clemenceau. Tout d’abord pendant trois ans il est président de la commission de l’Armée du Sénat, ce qui lui permet d’être un des rares parlementaires en fonction à pouvoir non sans mal mais régulièrement se rendre sur le front et dans la zone des armées. Ensuite de septembre 1917 à janvier 1920 il est président du Conseil (l’équivalent de Premier ministre) si bien qu’il va conduire à la fois la guerre et les traités de paix (même si le Traité de Trianon est signé après son départ, ses très grandes lignes ont tenu compte de ses avis). Enfin après son échec à l’élection présidentielle de janvier 1920 (qui doit beaucoup à l’action de Briand) , il mène en particulier un voyage aux USA afin de maintenir de bonnes relations entre son pays et celui-ci (face aux problèmes multiples des dettes) ; il se doit aussi de prendre la plume afin de répondre aux écrits très malveillants à son égard de Poincaré et Foch.

Il est à noter que l’idée que Clemenceau ait fait perdre la paix s’ancre solidement dans les milieux nationalistes de l’époque. Ces derniers lui reprochent en particulier férocement de n’avoir pas voulu annexer la Sarre et de n’avoir pas fait de la Rhénanie un état tampon empreint d’une spiritualité et une culture catholiques.

L’auteur est vice-président des "Amis de Clemenceau" aussi il tend à nous expliquer les démarches de son personnage, ce qui ne l’empêche pas de souligner quand il le faut des aspects peu orthodoxes de certaines de ses actions pour arriver à l’objectif qu’il juge de l’intérêt commun. Aborder la question de la Première Guerre mondiale sans avoir lu ce livre semble difficile, car il éclaire bien des aspects évoqués dans d’autres ouvrages, la connaissance du sens des actions et de la vision de Clemenceau est précieuse.

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