Le guide du mauvais père tome 1
de Guy Delisle

critiqué par Shelton, le 2 janvier 2013
(Chalon-sur-Saône - 67 ans)


La note:  étoiles
Un ouvrage qui me fait rire...
Aujourd’hui les blogs d’auteurs de bandes dessinées se multiplient. Ils ne sont pas tous excellents, parfois ils sont tout simplement irréguliers, enfin, dans certains cas, ils m’échappent totalement ! Je suis déjà venu vous en présenter quelques-uns et vous savez que je ne le fais que lors des parutions en format papier, ce qui est peut-être une erreur que je devrais corriger à l’avenir…

Voici donc la sortie du premier volume de Guy Delisle consacré à l’art d’être père. Il avait déjà abordé le sujet dans certains albums, mais cette fois-ci c’est sérieux, vous allez tout savoir sur la bonne façon d’éduquer ses enfants. Bonne ou mauvaise, d’ailleurs, allez savoir. Il n’y a probablement pas beaucoup de différence entre les deux…

Je vous avoue que sans déclarer cet album chef d’œuvre du neuvième art ou du blog dessiné, j’ai quand même beaucoup rigolé du début à la fin. Pourquoi ? Tout simplement parce que tous les papas du monde – j’en suis un sans conteste – ont dû connaître d’une façon ou d’une autre les mêmes mésaventures… et c’est bien cela qui nous fait rire aux larmes…

Vous aurez donc le droit à l’histoire du soir pour bien dormir, la souris qui vient prendre les dents de lait, les dangers de la vie quotidienne, les dessins d’enfant avec leur naïveté douce et agréable, enfin, les clowneries d’un père facétieux… Mais je ne vous en dis pas plus, c’est agréable à lire, l’auteur ne cherche pas à vous faire la morale, c’est plein d’autodérision, profitez-en bien !

Vous pouvez retrouver Guy Delisle aussi sur : http://www.guydelisle.com .
Si tous les mauvais pères étaient comme ça… 7 étoiles

Cette pochade de l’auteur de Pyong-Yang et des Chroniques de Jérusalem doit bien se vendre, car je la vois souvent en tête de gondole des grandes surfaces culturelles. Mais ceux qui n’appréciaient déjà pas son trait schématique devront définitivement s’abstenir, car ici on a l’impression que cela a été dessiné sur un coin de table par ce « mauvais père », un jour où il s’ennuyait ou venait de subir les assauts de sa marmaille.

Bien que très anecdotique, c’est assez drôle d’autant que ça sent le vécu. Guy Delisle se met en scène face à ses jeunes enfants sans chercher à se mettre en valeur, avouant ses petites gaffes qui ne font pas pour autant de lui un père indigne et qu’on lui pardonnera facilement. Surtout que ça n’est jamais bien méchant. On pourra le lire en dix minutes entre deux stations de RER, et ça peut faire aussi un petit cadeau sympa pour tous les jeunes papas qui forcément se reconnaîtront.

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 13 septembre 2014


Comme un expresso correct, pas méchant, ni extraordinaire... 7 étoiles

Lecture sympathique de cette petite BD regroupant une douzaine d'histoires anecdotiques sur un (mauvais) père et ses deux enfants.

Sympathique... au point où un large sourire s'accroche à vos lèvres d'une manière très naïve. Deux ou trois histoires m'ont vraiment fait éclater de rire, car Guy Delisle pousse plus loin l'absurde d'une situation, versant même dans la violence. Je pense ici aux épisodes de la Tronçonneuse ou du Singe. Un vrai délice!

Sinon, l'écart entre les générations, celle du père et du fils, par exemple, m'ennuyait beaucoup plus, car beaucoup moins original. Par exemple, l'enjeu au centre des pièces de la Boxe, la Petite souris, le Lapin de Pâques ou le Bricolage se résume grosso modo à la nostalgie dorée du père (Ah! Dans mon temps, mon garçon, la vie était dure, pas comme aujourd'hui, blablabla...) qui se bute à l'indifférence de son fils, profondément ancré dans notre époque.

D'autres scènes, sont tout simplement justes. Quel parent n'a pas mangé en cachette un aliment défendu à ses enfants? Ou quel père n'a pas déjoué l'ennui d'un énième cours de piscine de son enfant en allant prendre un long café?

D'ailleurs, le temps de boire un expresso allongé, vous aurez fini de lire cette BD.

DomPerro - - - ans - 5 mars 2013