Un banc au soleil
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 26 décembre 2012
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
Un certaine sérénité
Une dictée qui s’étale du 8 avril au 2 août 1975.
Simenon nous conte des souvenirs culinaires, vestimentaires de son enfance ; la poésie qu’il n’a jamais su vraiment goûter et la musique qu’il ne supporte plus maintenant ; il se définit comme anarchiste et gauchiste ; quelques belles pages sur le thème « que sommes-nous ? « ; la médecine, la biologie, l’ADN ;
« sans Teresa à mes côtés, je me sens complètement perdu « ; sa vie en Suisse : Teresa, la maison rose, le jardin, les oiseaux, les promenades ; ses enfants et milles choses encore.
Une délectation que toutes ces dictées !
A lire et à relire, sans modération, surtout quand on approche ou qu’on a dépassé les 70 ans car, tout bonnement, elles ont le don d’apaiser.


Extraits :

- Les lettres que je reçois, à peu près toutes d’inconnus ou d’inconnues, me remercient et me disent combien mes romans les aident à vivre. Car c’est surtout pour eux que j’écris, pour tous ceux qui se sentent mal dans leur peau, qui appréhendent le vieillissement ou qui en souffrent, pour tous ceux qui cherchent en vain la sérénité.

- On sera peut-être étonné d’apprendre que, dès l’âge de seize ans, mon livre de chevet a été Montaigne, dont je lisais quelques pages avant de m’endormir. (…) Ensuite j’ai eu deux livres de chevets : d’une part la Bible, ensuite les Evangiles, alors que j’étais et je suis encore ce qu’on appelle un incroyant. (…)