La survie de l'espèce
de Paul Jorion (Scénario), Grégory Maklès (Dessin)

critiqué par Guigomas, le 20 décembre 2012
(Valenciennes - 54 ans)


La note:  étoiles
Pédagogique, désespéré et gai
Pour Noël, Paul Jorion a pensé à tous ceux que la lecture du Capitalisme à l’agonie pourraient rebuter mais qui voudraient quand même se coucher un peu moins bêtes ce soir et comprendre comment on a pu en arriver là.

Là, c’est-à-dire un moment économique où les plus riches ne savent absolument plus quoi faire de leur argent (sinon le placer pour qu’il rapporte encooore plus) alors que les pauvres redeviennent miséreux et que la classe moyenne s’appauvrit.

Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, donc, Jorion s’associe à un dessinateur alerte et n’hésite pas à remonter jusqu’à Ranran, brave homo sapiens de la première heure, sympa mais pas trop gaulé. Via les monarques aux greniers surchargés, nous en arrivons aux trois ordres qui gouvernent (surtout deux) l’ordre économique tel que nous connaissons : le capitaliste, le patron, le bonhomme lego (pardon, le travailleur).

Tout cela est tordant, subtil, implacable.

Déjà deux fois en rupture de stock depuis sa parution en novembre, c’est vous dire. Un livre que tous les indignés et anonymous devraient savoir par cœur.

Paul Jorion étant un homme au grand cœur (il est belge, faut dire), il distille sur son blog, de-ci de-là, des extraits de la Survie de l’Espèce : ruez-vous sur ces perles de finesse et de dérision en attendant la livraison de votre exemplaire !

http://www.pauljorion.com/blog/?p=43512
Terriblement polémique 7 étoiles

Cette bande dessinée est une véritable leçon sur le capitalisme, tout ceci fait avec humour et pédagogie.

Les auteurs talentueux de cette BD simplifient la plupart des notions abordées en usant de métaphores afin d'exemplariser ce que les personnages expliquent.

On y croise Obama, des personnages de films d'horreur, Liliane Bettencourt, Rahan et bien d'autres. Leurs choix sont ludiques et plaisants.

La BD est en noir et blanc, et vert. Les dessins sont expressifs et soulignent les règles du capitalisme. On sent une critique appuyée de certains modes de fonctionnement et de l'injustice dont est victime le commun des mortels représentés par des jouets bien connus.

Le sujet peut rebuter si l'on ne s'intéresse pas à ce sujet, mais il mérite notre intérêt car il nous concerne, peut-être malgré nous. Le lecteur peut ressentir une certaine révolte aussi, ce qui a été clairement mon cas. Une BD que les élèves étudiant les sciences économiques et sociales devraient lire !

Pucksimberg - Toulon - 44 ans - 29 décembre 2012