Le téléphone portable, gadget de destruction massive
de Pièces et main d'oeuvre

critiqué par Tistou, le 16 décembre 2012
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Un peu provoc !
Pièces et main d’œuvre (PMO pour les intimes) est un groupe grenoblois engagé dans une critique radicale de la recherche scientifique, du complexe militaro-industriel, du fichage, de l'industrie nucléaire et des nanotechnologies, dixit Wikipedia …
Et donc, le téléphone portable …
Deux parties dans ce court ouvrage :
- Une première « Le téléphone portable, gadget de destruction massive », dans laquelle les auteurs s’attachent surtout à lister les inconvénients – nuisances liés à la production de ces gadgets. Depuis les énormes consommations d’eau, les consommations de produits chimiques spécifiques pas trop sympathiques et potentiellement très dangereux jusqu’aux métaux rares indispensables à ce type de technologies, métaux rares exploités notamment en Afrique Equatoriale et conduisant à l’asservissement de celle-ci, l’asservissement et l’état de guerre généré par les intérêts colossaux en jeu.
Les arguments type « dangers de l’industrie » trouvent à mon sens assez vite leurs limites puisque la logique poussée à son terme impliquerait qu’on ne produise plus rien sur un plan industriel – ce qu’on va finir par réussir par ailleurs !
On y liste également les dangers, toujours discutés et toujours pas officiellement reconnus à ce jour, des longueurs d’onde employées vis-à-vis de nos cerveaux, de la matière vivante. Et puis la mise sous tutelle sous laquelle se met spontanément la population en « adoptant » un de ces gadgets. Big Brother actualisé.

- Une seconde, plus « philosophique », s’intéresse aux à-côtés sociétaux de cette technologie et de l’aliénation qu’elle engendre. Une charge – apparemment le fond de commerce de PMO – contre ces technologies dites « de progrès » :

« Avez-vous remarqué qu’on nous présente comme « progrès » tout ce qui permet de se passer des humains ? Ce que la religion de la technologie révèle, c’est la conviction que les hommes sont le problème, et les machines la solution. Les robots ne font jamais grève, ne se mettent pas en arrêt maladie, ne discutent pas politique. Les guichets électroniques ne perdent pas de temps à demander au client comment il va depuis la dernière fois. »

Il y a indéniablement des constats qui touchent juste, là où le « progrès » est surtout le progrès de gains financiers pour certains, surtout le progrès de contrôle de la population par les pouvoirs … Des outrances aussi. Et la limite du genre : il faudrait finalement bannir tout type de production pour éviter tout risque. C’est vrai ; on peut aussi tous rester couchés !