Les dames de Beauchêne Tome 1
de Mylène Gilbert-Dumas

critiqué par Saumar, le 13 décembre 2012
(Montréal - 90 ans)


La note:  étoiles
Raison et passion
Après la mort du capitaine Charles de Beauchêne, trois femmes voient leur vie basculer : sa femme, Marie, sa fille Odélie et sa sœur Antoinette, religieuse. Marie apprend la nouvelle de son père mourant, et doit se rendre en Martinique. Elle doit envoyer sa fille Odilie à sa belle-sœur au couvent à Louisbourg (île du Cap-Breton).
L’histoire se passe en nouvelle France, pendant la guerre de Sept ans (1756-1763). En route, le navire, transportant Marie, est capturé par les Anglais et ils garderont Marie prisonnière à Boston. Son désir de revoir sa fille ne la quitte plus. Ce n’est pas facile de survivre aux conditions de recluses après avoir connu l’aisance dans sa vie de dame de Beauchêne. Elle côtoie Jean l’indien, jeune métis, espion de l’armée française, qui parlera de cette belle dame à James Érickson. Ce lieutenant anglais, jaloux à l’extrême, l’achètera à prix fort. On apprend que le bateau se posera à New York et ne se rendra jamais à destination. Que deviendront Marie, Odélie et sa tante?

J’ai bien aimé l’intensité des personnages que l’auteure a créés à travers les vrais acteurs de l’Histoire, mais il est regrettable que notre Histoire ne soit pas plus développée: voir le succès de Montcalm lors de la victoire de Carillon (1758), la raison de la défaite de la bataille des Plaines d’Abraham devant Québec (1759), mieux connue au Québec comme étant la guerre de la Conquête (1754-1760). Surtout la condition humaine dans ces conflits qui consacre la défaite définitive de la Nouvelle-France. En conclusion, c’est un roman historique bien charpenté. Le ton est donné dès le début et on y croit.