America, Tome 2 : La main rouge
de Romain Sardou

critiqué par Pascale Ew., le 12 décembre 2012
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Les aléas de la fortune
La suite de La treizième colonie est à la hauteur du premier tome. Nous retrouvons les familles Muir et Bateman avec grand plaisir. Cette épopée s’inscrit à la fois dans le genre des sagas historiques, mais déroute parfois. En effet, le lecteur pourrait s’attendre à ce que les personnages principaux - Philip Muir et Charles Bateman, en l’occurrence -, après s’être débattus avec l’injustice et les « méchants » deviennent des héros « gentils » qui tirent leur épingle du jeu et prennent une revanche sur leur sort honnêtement. Le lecteur pourrait alors les admirer. Or, ces personnages sont beaucoup plus nuancés, voire parfois très noirs.
Contrairement à Ken Follett chez qui les « gentils » héros sont sans cesse contrecarrés jusqu’à en être dégoûtés, les personnages de Romain Sardou connaissent de manière cyclique des revers de fortune alternés par des moments de réussite et de gloire.
La fin est un peu décevante, tirée en eau de boudin. On dirait que l’auteur s’en sort par une pirouette car il ne sait pas trop comment en finir.
Cette tranche d’histoire bien documentée est une nouvelle fois très intéressante et rappelle les origines peut-être un peu oubliées des Etats-Unis et des aventuriers que furent les premiers colons.