Les Romains, Tome 5 : Constantin le Grand : L'empire du Christ
de Max Gallo

critiqué par CC.RIDER, le 11 décembre 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Le meilleur de la série
Au début du IVème siècle, alors que les persécutions contre les chrétiens n'ont fait que les renforcer, monte au pouvoir Constantin Ier, fils de Constance 1er Chlore, César des Gaules, assez bienveillant avec les chrétiens et d'Hélène, chrétienne elle-même. Vaillant guerrier, capable d'affronter dans l'arène les plus terribles gladiateurs, Constantin devra batailler dur pour arriver au sommet et pour s'y maintenir. La veille d'un combat difficile, il remarque quelque chose dans le ciel. Une croix avec cette inscription : « Par ce signe, tu vaincras ». Toute sa vie, il s'appuiera sur les chrétiens pour conserver son pouvoir. Non seulement il fera cesser les persécutions, mais encore il fera construire des basiliques, maintiendra l'unité de l'église malgré le schisme d'Arius et fera de la nouvelle religion l'unique religion d'état. Et paradoxalement, il ne se convertira et ne se fera baptiser que sur son lit de mort. Habile et cruel, il sera resté païen toute sa vie et aura fait assassiner une grande partie de ses proches (fils égorgé, première femme ébouillantée). Il fera procéder à la fondation de Constantinopolis, la « Nova Roma », la ville de Constantin qu'il voulut encore plus belle, plus saine et plus prestigieuse que Rome.
Ce cinquième tome de la série « Les Romains » est sans doute le meilleur. Le personnage paradoxal et ambigu de Constantin y est certainement pour beaucoup. Max Gallo se sert de deux témoins, Marcus Salinator et Denys l'Ancien pour nous raconter par le menu ce destin exceptionnel. L'Empire romain est divisé, en proie à la pire des décadences. Les barbares sont aux portes, toujours prêts à l'invasion. Les luttes de pouvoir sont terribles et il faut un homme à la fois fort et providentiel. Ce sera Constantin. Il essaiera bien de faire en sorte qu'après sa mort son oeuvre devienne pérenne grâce à ses fils. Mais ce ne sera pas le cas. Julien l'Apostat tentera même de remettre au goût du jour les cultes anciens. Il restera deux ans sur le trône et sera assassiné. Son successeur, Jovien, rétablit la chrétienté mais ne règne qu'un an. Et en 476, ce fut la fin de l'Empire d'Occident. Un livre passionnant, très bien écrit, agréable à lire et qui donne envie d'en savoir encore plus sur cette période trouble de l'histoire de Rome.