Le prince de la nuit, tome 5 : Elise
de Yves Swolfs (Scénario et dessin), Sophie Swolfs (Couleurs)

critiqué par La Fée Clochette, le 14 janvier 2001
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Vampires et sorcières
Loin de s'embourber dans l’ordinaire, ce cinquième tome du Prince de la nuit fait rebondir l’histoire.
Kergan, le vieux vampire que Vincent Rougemont était censé avoir tué à la fin du premier cycle (voir le Prince de la nuit tome III : Pleine lune), se terre dans une cave. Il a été profondément blessé et affaibli par la lumière du soleil, mais grâce au sang frais de petits enfants qu’on lui apporte, il retrouve peu à peu ses forces.
On retrouve aussi la belle Elise, l'ex-fiancée de Vincent transformée en vampire. Mais le plus grand mystère reste cette superbe femme qui vient en aide à Vincent et lui parle de générations de sorcières.
Vampires et sorcières, un de mes mélanges préférés…
Verso : " J’ai trouvé le plaisir tellement troublant de l’interdit. la recherche de cette sensation m’a poussée vers un nouveau maître qui m'a initiée à la transgression suprême !… "
LA SAGA CONTINUE... 7 étoiles

Comme on pouvait s’y attendre ce cinquième volume de la série «Le prince de la nuit» nous plonge au cœur de l’affrontement entre le héros des épisodes précédents Vincent Rougemont et son ex-fiancée la belle Élise devenue depuis son enlèvement par Vladimir Kerganun vampire assoiffé de sang.

Nous retrouvons Vincent, toujours en compagnie de sa belle et mystérieuse infirmière qui n’est en fait qu’une sorcière, alors qu’il se cache dans Paris après s’être évadé de l’asile psychiatrique où il était détenu.
Étant donné que des cadavres sont retrouvés exsangues dans deux secteurs éloignés de Paris, Vincent comprend qu’il s’agit là des méfaits de Vladimir Kergan et de son ex-fiancée…

Ayant appris que celle-ci est enterrée au cimetière du Père Lachaise, il surveille sa tombe en attendant que son «maître» Vladimir Kergan dont elle est devenue la compagne et l’esclave ne fasse appel à elle, pour la suivre et de découvrir où se cache Kergan…

Mais, Vincent trouvera-t-il la force d’affronter son ex-fiancée dont il est encore amoureux, et ne risque-t-il pas de tomber dans un piège tendu par l’ignoble Kergan…

J’avoue enfin avoir été satisfait par le scénario de ce nouvel épisode, et bien que la fin soit largement prévisible, le suspens est bien ménagé et ne manque pas de rebondissements.
L’auteur a enfin cessé tous ces «va et vient» dans le temps et l’espace entre les prédécesseurs de Vincent et lui, qui bien qu’expliquant l’histoire de la famille, n’apportaient pas grand chose au scénario… Ici il se recentre sur les personnages principaux (Vincent, Élise, leurs parents…) qu’il développe en les faisant vivre et c’est tant mieux pour la beauté du récit!..

Les couleurs toujours aussi épatantes, surtout les jaunes, les bleus et les ocres comme maintenant Mme Sophie SWOLFS nous y a habitués…

Les dessins sont eux aussi toujours aussi beaux, aussi bien faits… quelle maîtrise du trait, (jusque dans le dessin des ombres…) et des visages des personnages qui sont d’un réalisme saisissant! Je sais que je l’ai déjà dit, mais encore une fois mention spéciale au personnage du Commissaire Durieux sorte de Simenon des bas fonds de Paris, dont la ressemblance avec l’acteur Jean GABIN (sans doute pas fortuite du tout, ou alors en forme d’hommage…) ne cesse de me surprendre…

Les vues du cimetière du Père Lachaise sont elles aussi absolument époustouflantes… on s’y croirait presque! Enfin la couverture est-elle aussi très réussie, sans doute la plus belle de la série…

Pas grand chose à redire donc, ce cinquième volet de la série est sans doute le meilleur…

Septularisen - Luxembourg - 56 ans - 23 décembre 2009