70% acrylique 30% laine
de Viola Di Grado

critiqué par Isad, le 17 novembre 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
Dégringolade poétique vers la folie
Le livre débute avec un style qui comporte une (sur)abondance de figures poétiques qui frôle la préciosité. Et ce parti pris de narration continue au fil des pages, aggravé par le fait que le personnage principal tombe dans son monde intérieur qui dénie toute existence au réel. L’histoire m’est apparue comme celle du développement d’une maladie mentale. Elle s’apparente aussi à une sorte de conte glauque avec ses invraisemblances assumées. Les délires fantasmatiques répétés, le découpage de vêtements et l’automutilation forment une grande partie du contenu.

La famille de Camelia, originaire d’Italie vit à Leeds en Angleterre. Lorsque son père meurt suite à un accident et alors qu’il était en voiture avec sa maîtresse, elle quitte l’université et s’occupe de sa mère. Livia, flutiste qui jouait pour la radio devient mutique, se laisse aller et ne sort plus de sa maison. Par mesure de rétorsion, Camelia ne lui parle aussi plus que par regards. Elle fait la connaissance d’un chinois qui tient une boutique de vêtements et qui lui propose de lui apprendre les idéogrammes. Elle en tombe amoureuse mais ce dernier la repousse. D’où une descente vers la dépression profonde.

Aperçu p. 21 « Leeds était paralysé sous un buste orthopédique de neige, il n’y avait plus de toits, in n’y avait plus de pelouse, et il neigeait encore. Les clochers pointus, ongles noirs de sorcière en automne, constituaient maintenant des silhouettes douces et impersonnelles qui sombraient dans le ciel. Quant au soleil, le pauvre, c’était un petit point épuisé, encastré quelque part entre les arbres secs. »

IF-1112-3982