La mort de Belle
de Georges Simenon

critiqué par Hexagone, le 16 novembre 2012
( - 53 ans)


La note:  étoiles
La minutieuse littérature de Simenon
Dès les premières pages on est happé par le rythme de Simenon.
L'épaisseur des personnages est inversement proportionnelle à celle des ouvrages de Simenon.
Un livre court et dense, où comme toujours c'est l'ambiance qui prime, la description de la psychologie de ces individus observés comme des insectes.
On prend plaisir à se laisser guider par le maître dans cette histoire de professeur tranquille, un peu bonhomme, qui s'occupe comme il peut sur son tour à bois.
L'espace d'un instant, sur le seuil de son atelier il aurait pu laisser filer son destin tranquille.
Avouez que trouver une jeune fille morte dans sa maison a de quoi interpeler, surtout quand on ne l'héberge que depuis un mois.
Les soupçons sont pesants, les interrogatoires suspicieux, les regards derrière les rideaux des fenêtres voilent les états d'âmes.
Une ambiance entretenue d'un bout à l'autre du livre, malgré le peu d'intérêt que peut représenter la vie d'un modeste professeur qui est soupçonné, même pas accusé de meurtre.
Jusqu'au moment ou les chaînes de l'éducation, de la civilisation se brisent, il faut être fort devant le barrage qui cède, parfois on est faible.
C'est loin d'être le cas de ce roman court et persuasif, du bon, très bon Simenon.
A ma connaissance Simenon n'a jamais travaillé avec Hitchcock, c'est bien dommage, cela aurait été surnaturel.
Oppressions 9 étoiles

Une jeune fille au pair est assassinée chez Christine et Spencer qui habitent pas loin de New York. Alors qu’il semble bien que Spencer n’est pas le meurtrier, tout son entourage semble toutefois le soupçonner. On le fuit, on s’éloigne du couple, le directeur où il est professeur lui demande de ne plus venir au collège avant que tout soit définitivement éclairci. Des interrogatoires à n’en plus finir, des questions déplaisantes, déplacées, une ambiance lourde…
Tout cela, vous vous en doutez peut-être, finira mal (comme si c’était la faute à Simenon …).

Un roman particulier. Appréciable !

Catinus - Liège - 72 ans - 7 avril 2013