La Marion du Faouët
de Yvonne Chauffin

critiqué par CC.RIDER, le 16 novembre 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Loin de tenir ses promesses...
Au XVIIIème siècle, aux confins du Morbihan et du Finistère sévit une troupe de brigands de grands chemins menée par une jeune et jolie rousse, Marie Tromel, dite « Marion du Faouët ». Fille de pauvres paysans, elle a passé une partie de sa jeunesse dans une maison bourgeoise ce qui lui a donné des goûts de luxe et l'a éloigné de sa condition d'origine. Pas question pour elle de trimer pour des salaires misérables. En compagnie de son amant, Henry Pezron, et de quelques compagnons, elle détrousse, sans jamais verser le sang, de riches maquignons au retour de la foire tout comme un pauvre curé en train de prier dans son presbytère. Capturé le premier, Henry finit pendu et étranglé. Marion échappera-t-elle à un sort identique ?
Présenté comme « un grand roman historique », « La Marion du Faouët » est loin de tenir ses promesses. En effet, ce personnage atypique de brigande au grand coeur dans la lignée des Mandrin, Cartouche et Robin des bois a réellement existé et bénéficie encore de nos jours d'une certaine sympathie dans la mesure où elle prit aux riches pour donner aux pauvres, ce qui semble un embellissement de la réalité. L'ennui, c'est qu'avec un tel sujet, le lecteur pouvait s'attendre à une histoire romanesque, pleine de rebondissements et de rythme. Il n'en est rien. Excepté dans les dernières pages, les plus dramatiques, l'intrigue est menée de manière lente, l'action s'englue dans la mièvrerie et l'eau de rose. Que de pages et de temps perdu à nous démontrer son amour indéfectible pour Henry ou à analyser les sentiments et autres états d'âme de l'héroïne ! Et pour ne rien arranger, le style est très quelconque et parfois même un peu verbeux, voire filandreux. N'est pas Dumas ou Féval qui veut...