Comment sortir de la société de consommation : 50 experts internationaux proposent des solutions pour changer l'économie, l'enseignement, les médias, la po
de Auteur inconnu

critiqué par Elya, le 11 novembre 2012
(Savoie - 34 ans)


La note:  étoiles
Ne se démarque finalement pas assez des livres tendance écolo
Nous sommes déjà fournis en auteurs français traitant du délicat sujet de la société de consommation, de ses limites, de ses défauts, de ses échappatoires. Pour les plus connus, Serge Latouche (pour son côté engagé et séditieux) et Pierre Rabbhi (plus humaniste et littéraire). Je reproche à la prose sur le sujet son côté témoignage, opinion personnelle, et son ton souvent démagogue. Rares sont les livres abordant de manière objective les intérêts et les limites des sociétés dites consuméristes ; d'ailleurs, la plupart de la "littérature" consacrée ne fait que révéler ses failles, ce qui donne plus d'arguments critiques à ses détracteurs.

C'est pour cela que je me suis tournée vers Comment sortir de la société de consommation, rédigé par des membres du Worldwatch Institut (http://www.worldwatch.org/), qui se définit comme un institut de recherche indépendant s'intéressant aux problèmes environnementaux. Hélas, le terme de "recherche" ne semble pas comme je l'ai cru au premier abord synonyme de scientifique. Cet institut américain signe et publie chaque année un Etat des lieux de la planète. Celui-ci est le dernier en date.
Les auteurs commencent par un bref rappel des dangerosités pour les générations futures de notre mode de vie délétère envers la gentille Nature (avec un grand N, difficile à croire venant de la part d'un groupement d'experts). Heureusement, celui-ci est assez étayé, mais ne nous apprend rien de bien nouveau quand à notre surplus de consommation en terme d'énergie et d'espace.

Viennent ensuite de nombreux chapitres rédigés par des "experts" (dans l'ensemble, des professeurs d'université et des journalistes) abordant différentes thématiques, bien exhaustives : économie, industrie, vie sociale, culture, éducation, habitat, politique, arts, travail, argent... Ils présentent des initiatives nationales ou internationales caractérisées comme précurseurs d'un mode de vie plus tolérable, et qui n'altère pas la qualité de vie pour autant.
Certaines sont déjà très connues (par exemple les éco-villages, ou les banques sociales) et d'autres moins (les politiques écossaises et italienne du bien-manger à l'école, où la majorité de l'alimentation des cantines est bio, locale et saine).

L'idée de présenter ces dernières n'a rien de novateur mais reste intéressante. Cependant, je m'attendais à plus de rigueur dans le fond. Souvent, ces idées sont énoncées comme étant profitables pour l'environnement sans altérer la qualité de vie de la population, mais sans que cela soit étayé sur le plan scientifique (ou alors, il n'y a aucune source). Dommage de la part d'un Institut dont le but est de vulgariser des recherches...