Les fruits de Shinjuku
de Ryûji Morita, Amandine Grandcolas (Dessin)

critiqué par Sundernono, le 9 novembre 2012
(Nice - 40 ans)


La note:  étoiles
Les Fruits de Shinjuku
Les fruits de Shinjuku nous relate les évènements d'une journée très particulière vécue par deux jeunes étudiants tokyoïtes un peu paumés : Ryôta et Ichirô.
Deux semaines plus tôt, Ryôta, photographe amateur à ses heures, tombait sous le charme d'une jeune prostituée, Maria, qu'il observait depuis leur appartement :
« C'était encore une petite fille. Le maquillage excessif ne faisait que souligner son expression enfantine. Elle avait de longs cheveux frisés et des traits bien dessinés sur une peau mate. Elle n'était pas japonaise. Elle pleurait ».
Cette rencontre est le point de départ de cette nouvelle qui nous plonge au cœur d'un Tokyo toujours en effervescence, on traverse Shinjuku, son quartier « chaud » Kabukichô, on vole, on divague, on entre dans un petit bar, on effleure Maria dans un monde qui nous est complètement étranger. Par contre en dire plus reviendrait à gâcher tout le plaisir de cette nouvelle si percutante.

Morita par son écriture brute, sans fioritures, m'a totalement embarqué. Clairement on se retrouve littéralement happé par le récit. Ce n'est pas compliqué, une fois entre les mains je n'ai plus lâché ces Fruits de Shinjuku qui comme le dit le quatrième de couverture ont le goût de l'innocence profanée, on ne peut y toucher sans en payer le prix.
Par contre chose étrange, peut être est-ce dû au format ou au fait qu'il s'agit pour moi d'une relecture mais j'ai trouvé le rythme moins soutenu qu'au cours de ma première lecture. En effet les fruits de Shinjuku constitue une des nouvelles de l'excellent Tokyo Électrique et de ce fait n'est donc pas une nouveauté. Malgré tout, les illustrations d'Amandine Grandcolas apportent une touche différente qui font de cet illustré un très bel objet dont je n'ai pu échapper à l'attrait.

Seul regret : qu'il n'y ait pas de suite, dommage...
Bouche bée 8 étoiles

Deux ados et une nana philippine dans le quartier de Shinjuku (Tokyo).
Vols à l’étalage, amphétamine, médoc, dérives, … Ah ! elle est jaunie la jeulessee nippone !
Une nouvelle qui se lit facilement et abondement illustrée.

Catinus - Liège - 72 ans - 23 mars 2014