Les Prodiges de la vie
de Stefan Zweig

critiqué par Sundernono, le 31 octobre 2012
(Nice - 40 ans)


La note:  étoiles
Les Prodiges de la Vie
Les prodiges de la Vie a été publié pour la première fois en 1904 au sein du premier recueil de nouvelles de Stefan Zweig, paru sous le titre L'amour d'Erika Ewald. Ce texte est donc l’œuvre d'un jeune homme car Zweig en cette année n'a que 23 ans et vient à peine de terminer ses études universitaires.

Cette nouvelle se déroule à Anvers en 1566, période complexe troublée par des enjeux politico-religieux symbolisée par le mouvement iconoclaste qui ravagea les églises et les monastères des Flandres à la Hollande et qui marqua le début de la guerre d'indépendance des pays-Bas.
L'histoire de cette nouvelle est plutôt simple. Un peintre chevronné et expérimenté se voit confier une commande sous la forme d'une peinture de la Madone. Cependant l'inspiration tarde à venir et ce n'est qu'au cours d'une rencontre fortuite sous les traits d'une jeune fille de 15 ans, Esther, que celle-ci va littéralement submerger le peintre.
La relation peintre/modèle, l'évolution de leur relation parallèlement à la constitution de l’œuvre et surtout le destin et l'analyse des sentiments de ces deux êtres constituent les principaux axes de ce texte.

L'écriture de Zweig est déjà fine et alerte, ses amateurs ne seront pas déçus.
Par contre j'ai trouvé l'analyse sentimentale et psychologique trop lourde et redondante ce qui accentue l'ennui. De plus les personnages m'ont peu marqué, cela étant peut-être dû à l'absence de nomination, mis à part pour Esther, ce qui a tendance à créer un certain détachement.
Bref j'ai été moins emballé qu'à l’accoutumée mais il faut être relatif : cette nouvelle constitue tout de même une bonne lecture enrichissante.