La maison des otages
de Joseph Hayes

critiqué par Antihuman, le 31 octobre 2012
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
Là ou la peur règne
Ainsi que ces américains qui se font désormais enterrer à l'intérieur de leurs Cadillac Eldorado, confessons qu'on possède tous ces préférés et impondérables qu'on garde toute notre vie jalousement, bien à l'abri dans notre boîte à gants. Ce polar en fait partie, et pour être succinct, il conte l'aventure de ces trois bandits échappés de prison qui parcourent la lande en bleu de chauffe et chaussures de cuir, pour débarquer tout à coup en forêt dans une grosse propriété à terrain de tennis; habitée en fait par un riche consultant de publicité et sa femme. Ceux-là, également surpris, vont pratiquer sur le yuppie un chantage des plus recherchés.

Lequel d'ailleurs étant pour le moment tout d'abord préoccupé par ce collègue plus libre que lui au bureau, sinon davantage insouciant, et ne s'attend ensuite nullement à l'entrée de ces individus pas du même milieu relationnel que lui ! Il va découvrir ce que c'est que d'être soudainement face à un vrai fou...

Il s'agit d'un très bon policier, d'une très bonne trempe d'écriture qui a la courtoisie de n'être pas formaté, et que je recommande d'autre part à qui veut lire un jour quelque chose qui change de cette plate fadeur actuelle dans la littérature (celle-là même qui contient juste un peu trop de saccharine dans son pudding...) et par ailleurs également affranchie de ces règles déplorables qui veulent beaucoup de sagesse, mais un peu de ceci, un peu de cela, etc. Plus rare, Desperate Hours est en outre une belle étude sur l'hystérie et cela est suffisamment inhabituel pour être noté.

Très plaisant, et en réalité de toute façon beaucoup plus palpitant que ces films inspirés.