Contes et récits fabuleux du Gers
de Ginette Dubosc

critiqué par CC.RIDER, le 29 octobre 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Un recueil plutôt inégal
Un soldat de bronze fraîchement repeint profite de cette nouvelle jeunesse pour quitter le socle de son monument aux morts et aller se dégourdir les jambes dans la campagne... Une petite fille chasse de vilaines sorcières en se servant d'un bâton magique... Bacchus dispute à Lucifer le jardin d'une gamine... Une revenante fait de l'auto-stop pour avertir deux automobilistes du danger représenté par un mauvais virage et leur éviter d'être victimes d'un accident ; puis elle disparaît mystérieusement... Un pauvre paysan doit se tuer au travail pour subvenir aux besoins de sa très nombreuse famille pendant que son fils aîné passe son temps à lire des livres toute la journée... Pour conjurer l'arrivée de la fin du monde qui doit ravager le triangle Auch-Condom-Mirande le 6 juin 1999, une jeune femme doit construire une maquette représentant la région et se répandre en prières... Une femme très laide et très pauvre voudrait bien s'acheter la beauté que peut lui obtenir un magicien qui la vend à prix d'or. Un jour, une fée lui permet de faire un voeu. Négligeant la beauté, la femme préfère demander la richesse, espérant ainsi faire coup double. Mais...
Tels sont les débuts de quelques-uns des dix huit contes et récits qui composent ce recueil. Un ensemble assez disparate rassemblant des histoires remontant au Moyen-Age et des textes plus ou moins anciens de la tradition ou non. Beaucoup relèvent de la fantaisie, de l'étrange et du paranormal. L'auteur dit vouloir s'adresser aussi bien aux enfants qu'aux adultes et c'est là que le bât blesse. Si quelques contes sont assez réussis, une grande majorité demeure quelconque, avec des chutes attendues et surtout mièvre voire un peu simplet. Le lecteur reste souvent sur sa faim en ce qui concerne le surprenant, le pétillant ou l'humoristique, ingrédients indispensables du genre. A cela s'ajoute un style d'une simplicité voulue et d'une approximation certaine, ce qui n'améliore nullement un ensemble plutôt inégal.