La tête d'un homme de Georges Simenon

La tête d'un homme de Georges Simenon

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Catinus, le 21 octobre 2012 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 657ème position).
Visites : 3 978 

Un fou ou un innocent

Maigret ne veut pas croire à la culpabilité de Jean Heurtin qu’on accuse d’avoir assassiné une vieille femme et sa dame de compagnie. « Il est fou ou il est innocent «, proclame notre commissaire qui va jusqu’à mettre sa carrière en jeu en provoquant l’évasion de Heurtin. Dans l’entourage du neveu de feu madame Henderson, celle qui a laissé la vie dans cette histoire, nous faisons la connaissance d’un jeune Tchèque, étudiant en médecine, un certain Radek. Maigret ne le quitte plus d’une semelle ( oh ! voici une piste qu’elle est bonne !).
Lors de leurs multiples rencontres, Radek prend un malin plaisir à se moquer de Maigret, jusqu’à l’humiliation. Mais rira bien celui qui rira le dernier ! …
L’action se déroule en octobre à Paris.
Le crime a été machiavéliquement construit. Félicitations une fois de plus à Georges Simenon !

Cet excellent roman se termine à l’échafaud.
Julien Duvivier en a tiré un film en 1932.


Extraits :

- Paris avait son aspect morne des vilains jours d’octobre : une lumière crue tombait du ciel pareil à un plafond sale. Sur les trottoirs subsistaient des traces des pluies de la nuit. Et les passants eux-mêmes avaient l’air renfrognés de gens qui ne sont pas encore adaptés à l’hiver.

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Un Maigret malmené.

7 étoiles

Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 72 ans) - 2 mars 2017

*On le sait, la prison est néfaste à l’homme… elle détruit les cellules…

Dans cette enquête très laborieuse où Maigret, n’en fait qu’à sa tête, tout en risquant sa place et où en plus, notre commissaire, s’en en prenant plein la tête par son supérieur hiérarchique, le juge Coméliau quelque peu fébrile sur le risque de dérapage de l’enquête. Simenon parvient entre autres choses à me restituer la chaude atmosphère d’un bar américain de ma jeunesse, en plein cœur de Lyon.
Bien que lui préférant en cette riche année de 1931, notamment des livres comme Le pendu de Saint-Pholien ou Au rendez-vous des Terre-Neuvas, cette histoire a le mérite de tenir en haleine jusqu’au bout.

Un étonnant personnage

9 étoiles

Critique de Fredericpaul (Chereng, Inscrit le 19 mai 2013, 62 ans) - 28 juillet 2013

Il s'agit d'un bon roman à énigme mais pas seulement. Il y a aussi un étonnant personnage : Radek.
L'histoire est celle d'un individu pauvre et intellectuellement limité que tout accuse; on pense à "la brute" de Guy des Cars.
La "méthode" Maigret est ici scrupuleusement consignée.
L'écriture colle à l'intrigue; l'action est vue mais aussi "sentie" par le lecteur.
Un très grand Simenon

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