Un couple
de Emmanuèle Bernheim

critiqué par Agnes, le 11 décembre 2002
(Marbaix-la-Tour - 59 ans)


La note:  étoiles
Loïc et Hélène, un homme et une femme dans le monde d'aujourd'hui.
Loïc et Hélène se rencontrent lors d'un repas chez des amis communs.
Lui est médecin, elle travaille dans une agence, sans plus de précision.
Ils vont nouer une liaison des plus bizarres, ils se rencontrent de temps en temps, passent la soirée ensemble, parfois il se décommande au dernier moment ou même ne se décommande pas, elle l'attend mais il ne vient pas.
Il mène en parallèle une autre liaison, complémentaire à celle qu'il entretient avec Hélène.
Elle semble s'investir nettement plus que lui dans ce couple qui pourtant n'en est pas vraiment un.
On se prend au jeu, on les suit avec attention tout en regrettant qu'il n'y ait pas plus de complicité entre eux.
Couple des temps modernes ?
Façon aléatoire de gérer l'existence à deux sans être ensemble tout en se retrouvant de temps en temps ?
L'écriture est souple et fluide, percutante, petites phrases courtes, petits paragraphes "coup de poings" qui marquent le lecteur, rythme le texte, faisant augmenter l'intensité du récit.
Un bon petit roman qui se lit d'une traite, on ne peut le lâcher aussi facilement !
Dans le plus simple appareil... 1 étoiles

On s’en serait douté : « Un couple », c’est la rencontre d’un homme et d’une femme – dabadabada, dabadabada…– on croirait du Lelouch… ou du Truffaut. Mais la comparaison s’arrête là. A la lecture, ce serait plutôt du Robbe-Grillet (l’écrivain) ou du Claude Simon, ou du Sarraute…

Le problème reste que je ne suis pas un fervent admirateur ce cette littérature « nouveau roman » minimaliste basée sur l’objet et/ou le fait dans son expression la plus triviale. Ainsi l’acte d’amour entre Loïc et Hélène (c’est le couple en question, ou présumé tel) se résume-t-il à « des poils collés dans du sperme…», il y a également des nez qui coulent, des mouchoirs usagés, des lèvres trop grosses…

Bref, un livre court (je l’aime bien celle-là…) et c’est tant mieux, parce que plus long aurait frisé l’intolérable. Une expérience à tenter, néanmoins, pour se convaincre si c’était nécessaire, qu’on publie vraiment n’importe quoi, parfois...

Et mille excuses à ceux qui ont aimé, mais pour ma part, c’est fini avec Emmanuèle Bernheim, le divorce est prononcé…

« Comme nos voix dabadabada, dabadabada»…

Lecassin - Saint Médard en Jalles - 68 ans - 6 septembre 2013