Les machines à bonheur
de Ray Bradbury

critiqué par Bookivore, le 7 octobre 2012
(MENUCOURT - 41 ans)


La note:  étoiles
Pas le meilleur de Bradbury, mais tout de même très bon
Je suis fan de Ray Bradbury. C'est clairement mon auteur préféré de science-fiction, et en tant qu'auteur de nouvelles (car il a surtout fait des nouvelles plutôt que des romans), il était quasiment imbattable, un titan en la matière.
Contenant 21 nouvelles datant de 1949 à 1964, "Les Machines A Bonheur" est un des nombreux recueils de nouvelle que le regretté Ray, mort cette année, nous a offert.

Clairement, il faut bien avouer une chose, ce n'est pas son meilleur recueil. De tous ceux que j'ai lus de lui (un paquet !), c'est même le seul m'ayant un tant soit peu déçu, même si ce n'est pas mauvais. Comme un CLien l'a dit en abordant un autre recueil de Bradbury ("Bien Après Minuit"), le 'moyen', chez Bradbury, reste toujours supérieur au 'meilleur' de pas mal d'autres auteurs du genre.

Ici, on notera pas mal de nouvelles ne rentrant pas dans la catégorie SF (ce qui peut sembler étonnant vu que ce recueil était publié dans la collection "Présence Du Futur" de Denoël et est désormais chez Folio SF !), mais toujours de la poésie et une alternance entre rire et larmes, entre douceur et cruauté. Du fantastique, des fois ("Le Meilleur Des Mondes Possible" où une femme change sans cesse d'apparence pour toujours séduire son mari, "La Jeune Fille Et La Mort" où la Mort personnifiée offre une seconde jeunesse à une nonagénaire aigrie et solitaire, "Un Rare Miracle D'Ingéniosité" où un mirage dans le désert fait apparaître une ville magnifique et toujours différente selon le spectateur), et, des fois, c'est plutôt réaliste ("Tyrannosaurus Rex", par exemple, m'a cruellement déçu, je ne m'attendais pas à ça). Une seule nouvelle, "Celui Qui Attend", est réellement SF, d'ailleurs, ça se passe sur une autre planète.

Assez épais (plus de 450 pages pour une vingtaine d'histoires), "Les Machines A Bonheur" ne m'a pas marqué autant que "Le Pays D'Octobre", "Les Pommes D'Or Du Soleil", "Je Chante Le Corps Electrique", "L'Homme Illustré", "Un Remède A La Mélancolie", "A L'Ouest D'Octobre" et, évidemment, "Chroniques Martiennes", mais ça reste pas mal du tout. Le 'moyen', chez Ray, reste, en effet, supérieur au 'de pas mal d'autres. Pour fans du Maître, cependant.