Comanche, tome 2 : Les Guerriers du désespoir
de Greg (Scénario), Hermann (Dessin)

critiqué par Jean Loup, le 5 décembre 2002
(Vaulx en Velin - 50 ans)


La note:  étoiles
Comanche et les peaux rouges
On retrouve l'équipe du ranch Triple Six, qui s'était formée dans la précédente aventure de "Comanche". Red Dust, Ten Gallons, Toby et Clem travaillent d'arrache-pied pour que le ranch retrouve une splendeur depuis longtemps passée. Ils sont stupéfaits de voir débarquer un groupe de cheyennes, qui leur dit agir sur ordre de leur chef Trois Bâtons. En théorie, les cheyennes n'ont pas le droit de quitter leur réserve, mais ils sont aux abois car la nourriture qui leur avait été promise lors des traités signés avec les Blancs ne leur a pas été livrée. Ils sont donc résolus à prendre les bêtes fraichement arrivées au ranch, à titre de premier dédommagement. Les héros pourraient bien se retrouver au beau milieu d'une de ces graves crises qui secouaient l'histoire de l'ouest américain... sauront-ils éviter que le pays ne soit mis à feu et à sang ? Ce deuxième album n'a évidemment plus l'avantage de la découverte. "Red Dust" permettait d'assister à la formation du groupe des personnages, cette fois bien constitué. "Les guerriers du désespoir" se lance donc d'emblée dans la mêlée et joue le jeu de l'inévitable confrontation visages pâles/peaux rouges, qui a fait les choux gras de tant de westerns. Le scénario est agréable, mais il est moins dynamique que dans le précédent volume. Greg a l'intelligence de faire entrer dans son univers plusieurs nouveaux personnages, dont certains sont visiblement appelés à réapparaître, ce qui crée une certaine émulation. L'opposition avec les Indiens est un peu décevante, manquant un peu d'originalité et de rebondissements.
Hermann conserve la même force de trait que dans la première aventure. Dans un style qui surprendra certainement ceux qui ne connaissent que ses parutions actuelles, il livre un bien joli travail dont la précision et la qualité sont remarquables. Comanche est une série vraiment distrayante, et qui vous ravira si vous êtes fan de John Wayne ou de Sam Peckinpah. Pour les autres, ça vous fera au moins passer un bon moment.