Les requins de Trieste de Veit Heinichen

Les requins de Trieste de Veit Heinichen
(Gib jedem seinen eigenen Tod)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tistou, le 30 septembre 2012 (Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans)
La note : 6 étoiles
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Trieste et le commissaire Laurenti

C’est délibérément sur le Nord de la Côte Adriatique, à Trieste, que Veit Heinichen, pourtant autrichien, a décidé de fixer ses polars. Avec un héros récurrent, le commissaire Proteo Laurenti, même si, en fait, « Les requins de Trieste » est le premier de la série.
Il y a requin et requin. Ca tombe bien, en cet été 1999 de la Côte Adriatique, les deux font parler d’eux. Des squales, ceux qui vivent dans l’eau, viennent perturber l’activité principale des vacanciers, nombreux en été sur cette côte magnifique, mais d’autres, d’un tout autre genre, sont aussi signalés, notamment dans le cadre de la disparition de l’un d’entre eux en mer ; une vieille connaissance de Laurenti : Bruno de Kopfersberg. Une vieille connaissance puisqu’il y a plus de vingt ans, Laurenti avait été amené à enquêter, sans succès, sur la disparition de sa femme, en mer également. Persuadé de son implication dans la disparition de la femme, il n’avait pu prouver quoi que ce soit, et voilà qu’aujourd’hui … L’enquête va faire remonter d’autres requins en surface, genre mafieux …

« - Cela voudrait dire que l’Autrichien a disparu entre ce point là et Trieste ?
- Ou qu’on l’a fait disparaître. Quelqu’un qui était sur le bateau et qui est rentré sur un autre. Ou qu’il est passé par-dessus bord, qu’il a raté le canot et qu’il s’est noyé quelque part ou bien qu’un petit poisson l’a mangé. Mais il y a autre chose. Le câble du treuil de poupe s’est entièrement déroulé. L’Elisa traînait ses cent cinquante pieds derrière lui. Au bout, il y avait un nœud coulant. L’Identité travaille encore dessus. Et les défenses de tribord étaient sorties, elles seules, pas celles de bâbord. Quelqu’un a dû l’aborder, sinon on ne navigue pas comme ça. Puis la gaffe s’est prise dans l’une des défenses. Là aussi, on regarde de près. Enfin, ça va t’intéresser : à certains endroits, il n’y a plus d’empreintes digitales. On les a tout simplement effacées.
- Merde, dit Laurentini, que ce détail réjouissait peu. C’est la corvée. Je peux faire une croix sur les vacances d’été. »

On a un peu l’impression que Veit Heinichen est tellement amoureux de cette côte nord-adriatique, de la région de Trieste, qu’il écrit des polars pour mieux nous parler de cette région et cette ville. L’enquête en est prétexte ainsi que les aspects périphériques de la vie de Laurenti. Il est marié, a des enfants, grands, avec le genre de soucis qui vont avec et cette partie parallèle à l’enquête proprement dite, n’est pas la moins intéressante. Notamment les démêlés de Laurenti avec sa fille Livia qui s’est mis en tête de participer au concours de Miss Trieste, au grand dam de celui-ci.
Au bilan, une lecture agréable, de celles qui vous donnent envie de vous rendre sur place, vers Trieste et la Côte Adriatique. Les requins en moins, bien sûr !

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Les éditions

  • Les requins de Trieste [Texte imprimé], roman Veit Heinichen traduit de l'allemand par Alain Huriot
    de Heinichen, Veit Huriot, Alain (Traducteur)
    Points / Points (Paris)
    ISBN : 9782757802588 ; 7,10 € ; 11/01/2007 ; 325 p. ; Poche
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