La tectonique des sentiments
de Éric-Emmanuel Schmitt

critiqué par Lecassin, le 21 septembre 2012
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
On ne badine pas avec l'amour...
Un couple : Diane et Richard. Diane est heureuse, épanouie, mais fragile. Aussi, lorsqu'elle soupçonne que Richard l'aime moins qu'auparavant, et confortée par le fait qu’il ne la demande pas en mariage, elle décide de le mettre à l'épreuve. Elle lui explique donc que leur amour semble s’être changé en amitié… ce q’il accepte volontiers tout en proposant la rupture.
Diane en sera humiliée et n’aura de cesse de se venger en mettant sur la route de Richard deux prostituées roumaines dont une ,Anca, sera chargée de le séduire… Quand on joue de la sorte avec le feu des sentiments, gare au retour de flammes. Diane a-t-elle bien mesuré les conséquences d’une pareille machination ?

Madame de la Pommeraye… Jacques le fataliste … Denis Diderot. Un emprunt totalement assumé par Eric-Emmanuel Schmitt qui signale en d ébut de texte : «En hommage à Diderot, une fois de plus, dont un passage de « Jacques le fataliste » inspira cette histoire ».

Un drame va se nouer , dont Diane pensait naïvement maîtriser les rebondissements. Mais il s’agit là d’une situation où l'amour le dispute à la haine, la cruauté à la tendresse, la perfidie à l'élégance, l'humiliation à l'espoir, la vengeance à la sagesse.
Un texte au ton vif et percutant qui est désormais l’habitude chez Eric-Emmanuel Schmitt, une intrigue astucieusement ficelée qui vous entraîne d’une traite au mot fin ; ou plus exactement ici, au mot « rideau ».