Naruto (collector) , Tome 6
de Masashi Kishimoto

critiqué par Numanuma, le 16 septembre 2012
(Tours - 50 ans)


La note:  étoiles
Mitigé
Même chez les ninjas, une guerre ne se gagne pas en deux jours. De fait, cette nouvelle grande guerre des shinobis dure déjà depuis plusieurs volumes sans que les personnages vraiment puissants soient entrés en jeu.

Certes, certains des acteurs de ma série sont plutôt balèzes mais j’ai l’impression que l’auteur a choisi de mettre en valeur tous les personnages secondaires du récit en valeur avant de lancer véritablement le dénouement de l’histoire. Cela n’est pas sans un certain charme mais cela fait vraiment trop longtemps est en-dehors de l’action, en train de s’entraîner de son côté sans savoir ce qui se passe dehors.

Dans cet épisode qui traîne un peu en longueur, on découvre donc les pouvoirs de Darui, le bras droit 4eme Raikage mais je dois dire que même vainqueur avec astuce de son combat, il fait un peu pâle figure. Inversement, les deux adversaires qu’il affronte, rappelés à la vie par Kabuto, sont deux personnages très intéressants, très puissants et leur défaite fait un peu artificielle, comme si l’auteur ne savait pas trop quel tour donner à cet affrontement avec Darui.
Par contre, la bonne surprise de ce volume est de faire s’affronter Hanzo et Mifune, le chef des samouraïs.
Comme souvent dans les mangas, leur affrontement est ponctué d’un flashback expliquant la situation présente mais leur principal intérêt de ce duel est que Mifune ne possède aucun pouvoir, il n’a que sa maitrise du sabre comme arme. Une arme mortelle.
On peut voir là un énième avatar de la rivalité réelle ou supposée des ninjas et des samouraïs du Japon médiéval. J’avoue ne pas savoir si cela relève de la vérité historique ou d’une théorie, voire carrément d’une légende mais le cinéma asiatique s’est tellement emparé du thème qu’il est difficile de savoir ce qu’il est. Il faudrait que je me plonge dans des ouvrages d’histoires spécialisés pour y voir plus clair.

Ce volume est en demi-teinte. Son découpage en trois histoires distinctes mais qui se passent en réalité pratiquement au même moment n’est pas très dynamique même si, comme je l’ai dit, le duel Hanzo / Mifune est vraiment bien. La troisième partie de cet épisode, qui aurait gagné à être développée, voit la transformation radicale d’un personnage que l’on avait plus vraiment vu en action depuis bien longtemps : Choji vient de passer un cap et lui, pour le coup, a l’air d’être vraiment costaud.