Cheyenn
de François Emmanuel

critiqué par Ddh, le 13 septembre 2012
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Ni Mohican, Ni Cheyenne
Cheyenn sous-entend la tribu d’Indiens d’Amérique. Ca frise Le dernier des Mohicans. En fait, Cheyenn, c’est Sam, un sdf à nul autre pareil.
François Emmanuel est un auteur belge distingué, frère de Bernard Tirtiaux et neveu d’Henri Bauchau. Il collectionne les prix (Rossel, Charles Plisnier…). Il est membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Le narrateur, cinéaste, réalise un film sur les sdf. La dernière image : Cheyenn, un homme taciturne déguisé avec les attributs d’un Cheyenne. L’année suivante, il apprend que Cheyenn a été retrouvé assassiné au même endroit du tournage de son film. Cette intrigue suscite en son esprit l’élaboration d’un deuxième film consacré au souvenir de Cheyenn qu’il n’a qu’entraperçu dans le premier. Il retrouve Lukakowski, le sdf bavard, ivrogne mais qui ne satisfait pas sa quête. Qui est Cheyenn ? Il apprend que son nom est Sam et qu’il a rencontré Mauda avec qui il a trouvé l’amour. Que s’est-il passé ?
François Emmanuel manipule la langue ; il en ressort une pureté aux accents poétiques qui envoûte le lecteur. La forme l’emporte largement sur le fond : la trame de l’histoire n’est pas l’essentiel.