La dernière estive
de Antonin Malroux

critiqué par CC.RIDER, le 8 septembre 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Un peu léger historiquement
Fils de réfugiés espagnols installés dans le Cantal entre les deux guerres, Auguste se fait difficilement accepter par les enfants du pays. Il deviendra maçon comme son père. Sur les bancs de l'école, il a rencontré Hélène, une petite parisienne placée en nourrice dans une ferme voisine. Un tendre sentiment unit ces deux « étrangers » au pays. Puis au fil des années, cette amitié se transforme en un très bel amour. Mais soudain, en 1944, une compagnie allemande débarque dans ce village si tranquille. Il n'avait pas vu un seul occupant pendant toute la durée de la guerre. Le destin des deux amants bascule alors dans le drame.
Roman de terroir plein de bons sentiments, ce livre laisse le lecteur un peu frustré et sur sa faim. Autant la description de la vie rurale, des décors et des plantes auvergnates est précise et soignée, autant le contexte historique, pourtant crucial pour l'intrigue, est traité avec une insouciance qui semble fort proche de la légèreté. Que font ces Allemands dans des jeeps de GI's en 1944 au fin fond de l'Auvergne ? Qui cherchent-ils ? Qui aurait trahi les étrangers ? Tout cela n'est pas bien sérieux. C'est dommage, car le côté roman sentimental était assez réussi en dépit d'un nombre impardonnable de coquilles et autres fautes d'orthographe non corrigées. A croire que chez certains éditeurs, les manuscrits ne passent plus à la relecture...