Le Cadavre et le Sofa
de Tony Sandoval

critiqué par Pucksimberg, le 3 septembre 2012
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Un univers à découvrir
Dès les premières pages, Tony Sandoval installe un univers très personnel, un peu à la Tim Burton.

Polo, garçon solitaire, rencontre par hasard une jeune fille habillée tout en noir, au look un peu gothique, Sophie. Les deux personnages sympathisent rapidement, une histoire d'amour est sur le point de naître alors que dans le même temps les habitants sont inquiets par la disparition du jeune Christian.

Les dessins de Sandoval sont beaux, son univers est à la fois poétique et à la fois proche des codes de l'horreur. Son monde est à la fois onirique et cauchemardesque. Le lecteur partage les émotions des personnages, même si tout ceci est un peu naïf. L'histoire est un peu facile et rien de bien révolutionnaire quant au scénario.

L'intérêt de cette BD repose vraiment sur cette atmopshère qui imprègne le lecteur, l'amour et la mort s'entremêlent, tout comme la laideur et la beauté, la douceur et la violence, le monde de l'enfance et le monde des adultes. J'ai eu le sentiment de retrouver l'imaginaire adolescente avec ses craintes, ses moments de joie et ses douleurs.

Une BD dont l'atmosphère est saisissante malgré un scénario plus convenu.
Etrange.... 6 étoiles

Drôle de titre, drôle de format, drôle de collection. Cette bande dessinée s'inscrit clairement entre le manga et la bande dessinée franco-belge. La nouvelle (?) collection Discover des éditions Paquet s'inspire directement de la collection "Mirages "de Delcourt eu égard à son format.
Sinon, sur le fond, l'histoire est assez étrange. Elle se situe dans le monde de l'adolescence, celle qui n'est pas encore parvenue dans la réalité du monde adulte mais se comportant comme (voire pire) que les adultes. Je ne dirai pas que Tony Sandoval décrit une "guerre des boutons en plus glauque" mais cette histoire mêle fantastique, réalité, sordide et histoire d'amour en à peine une centaine de pages.

Cette histoire se lit vite, un peu trop vite d'ailleurs (ce qui donc, rend le marque-page, style la pléaïde, parfaitement inutile). Différents styles graphiques se côtoient curieusement le long de ces 94 pages : planches bi-chromiques et couleurs alternent ici.

Cette bande dessinée se lit bien, elle est prenante et l'histoire oscille sans cesse entre réalité sordide et mythe rêvé par un gosse dont on arrive difficilement à connaître l'âge.

De belles pleines pages, un scénario bien construit, cette bande dessinée certes n'est pas indispensable à tout bdphiles mais mérite tout de même une attention particulière.

Hervé28 - Chartres - 54 ans - 9 septembre 2012