Lutte Majeure
de Ceka (Scénario), Borris (Dessin)

critiqué par Pucksimberg, le 27 août 2012
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Une belle découverte !
1 800 000 victimes civiles et militaires durant le siège de Leningrad. C'est sur cette information que s'ouvre la bande dessinée. Cette dernière retrace un épisode marquant et symbolique durant l'occupation nazie. Il s'agit de préparer un concert à partir de la 7ème symphonie de Léningrad en ut majeur de Dimitri Chostakovitch. Il faut donc préparer au plus vite un orchestre, répéter pour jouer le 9 août 1942, date supposée d'une grosse opération militaire allemande sur la ville.
Organiser un tel spectacle serait un joli pied de nez !

Les habitants de cette BD souffrent du froid et de la faim. Ils sont rationnés et se procurent de la nourriture comme ils le peuvent. Les animaux domestiques deviennent parfois des sources d'alimentation pour les humains. Quelques soupçons appuyés de cannibalisme sont aussi évoqués ... De plus, ils savent qu'en sortant de leur cachette, ils savent qu'ils bravent la mort au quotidien.

Les personnages sont attachants et Borris les a représentés avec des visages porcins, ce qui paradoxalement les rend plus humains. On y voit une jeune fille aimante qui se bat pour la survie de sa mère, un lieutenant qui affronte la mort pour donner la fameuse partition à l'orchestre et une réelle volonté collective de réussir le spectacle.

J'ai vraiment été emballé par cette BD, touchante par sa simplicité et par les émotions qu'elle véhicule. Elle est riche par sa vérité historique et par son esthétique .