Tout au contraire
de André Brink

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 5 août 2012
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Hommage à Don Quichotte
Enfermé dans un cachot, attendant son exécution, Éstienne Barbier - un soldat de fortune français - nous raconte sa vie dans une Afrique du Sud du 18e siècle encore primitive. Un récit grandiloquent, adressé à une esclave noire qu’il a libérée – son amoureuse. Au fil de ses péripéties, il étale son penchant pour un héroïsme débridé l’amenant à mener une révolution des Afrikaans.

Bien qu’inspirée d’un personnage véridique, cette histoire demeure une fiction historique. Une suite d’aventures picaresques. Le ton du narrateur nous fait douter de la véracité de son propos. Il s’agit d’un personnage plus grand que nature après tout. Un bandit qui n’aime pas la corruption. Un menteur séducteur d’épouses. Un être pédant et prétentieux.

Ce type de personnage flamboyant m’irrite plutôt que me charme. On comprend Brink de vouloir infuser un peu d’humour et de folie afin de faire avaler l’austérité d’une reconstitution historique, mais l’entreprise échoue puisqu’il aurait été plus intéressant d’avoir une multitude d’angles sur l’époque au lieu d’une seule voix.

Le refus du statu quo est le thème sous-jacent. Lorsque l’on constate le résultat pour Barbier, il n’y a pas intérêt à y adhérer !

Un roman moyen, presque passé inaperçu dans la carrière de Brink.