Le lion de sable de Jean-Luc Wart

Le lion de sable de Jean-Luc Wart

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par Patman, le 4 novembre 2002 (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 61 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 11 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (650ème position).
Visites : 3 972  (depuis Novembre 2007)

L'autre Baudouin.

Pour un premier roman, c'est un coup de maître ! Jean-Luc Wart ne s'était jusqu'à présent manifesté qu'à travers deux recueils de poésie pour ainsi dire confidentiels parus voici 20 ans et le voilà qu'il nous arrive avec un superbe roman historique, genre pourtant difficile, surtout pour une première oeuvre. Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est une réussite.
Pour ce roman, Wart s'empare d'une quasi légende locale, l'histoire de ce (faux ?) Baudouin de Constantinople qui, 20 ans après avoir disparu sous les murs d'Andrinople, réapparu soudain pour revendiquer son trône de Flandre et de Hainaut. Nos manuels d'Histoire ont souvent préférés l'imagerie victorieuse de Godefroy de Bouillon pour évoquer les Croisades, tant il est vrai que la IVème fut peu glorieuse...elle vit pourtant un homme de chez nous porter la couronne de Constantinople, cité réputée imprenable, mais qu'une poignée de chevaliers flamands pilla pendant 3 jours avant d'y installer une dynastie qui restera en place plusieurs dizaines d'années.
Mars 1225, dans une forêt proche de Valenciennes, un ermite est reconnu par un baron : c'est Baudouin ! Très vite de nombreux nobles et la populace du comté, prompte à s'enflammer en cette période de famine et de crise, le reconnaissent comme étant leur ancien souverain. Seule, Jeanne, sa fille, qui règne sur le Comté de Flandre et de Hainaut refuse d'y croire. Une à une, les villes tombent aux mains de Baudouin. Jeanne est contrainte de s'exiler en France où elle se voit contrainte de demander l'aide du roi...
Pour suivre l'évolution de la situation, notre témoin privilégié sera Martin, un jeune serf que le prétendu Baudouin a pris à son service comme écuyer. Pris de doutes, celui-ci désertera et rejoindra la Comtesse Jeanne, qui le fera chevalier. Une bonne histoire, pleine de suspense et de rebondissements et avec un contexte historique rigoureux, on sent bien que l'auteur s'est richement documenté et qu'il n'a rien laissé au hasard. Les personnages sont attachants, l'atmosphère médiévale bien rendue, grâce entre autre à un vocabulaire riche et des tournures de phrases parfois délicieusement rétros. Un tout bon roman historique donc, dans la droite lignée des maîtres du genre comme Michel Peyramaure, Georges Bordonove ou encore Pierre Naudin. Un petit regret, l'absence de cartes géographiques, qui permettrait de mieux situer les lieux de l'action, même si, personnellement, je n'ai aucune peine à trouver Huissignies sur une carte ! A découvrir donc de toute urgence pour ceux qui aiment le Moyen-âge...et par les autres. Sorry ! Pas d'illu de la couverture, elle n'est pas disponible sur amazon, mais vous pouvez aller l'admirer sur le site www.wilquin.com

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Baudouin versus Bertrand

9 étoiles

Critique de Kinbote (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans) - 25 juin 2005

Quoi ajouter aux avis émis sur ce roman historique exemplaire qui traite, comme on l’a écrit, de l’identité et de la vérité (« vrai grâce au faux à condition de trahir le faux.» est-il dit à propos d’un « vrai chevalier »), de la filiation et de l’imposture ... Quand Jean-Luc Wart fait dire à un de ses personnages du XIIIème siècle : « L’imposture est un fléau de notre temps qui se pratique avec bien trop d’aisance », il faut entendre : « de tout temps ».
Avec des personnages inventés qui viennent se greffer sur les branches de cet épisode marquant de l’histoire du Hainaut.
J’ai particulièrement apprécié les monologues intérieurs de Baudouin devenu aveugle et de Bertrand, son usurpateur et possible frère, à la veille de son procès, qui nous font voir le récit du point de vue des deux personnages-pivots quand ils sont vaincus et ont perdu de leur superbe.
A noter que ce roman écrit dans une langue à la mesure de l’épopée qu’elle narre a obtenu le prix du comité des usagers de la Bibliothèque centrale du Hainaut pour 2003. En espérant une édition de poche qui contribuerait à faire connaître ce livre d’un plus grand nombre encore.

Bessons

8 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 68 ans) - 26 octobre 2003

Un aveu, Bolcho : Luc Besson et les bessons, j'y ai point songé, palsambleu... Sont-ce vraiment des bessons, d'ailleurs? Qui peut l'affirmer, dans ce roman où toutes les portes restent ouvertes?

Un complice de plus

8 étoiles

Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 75 ans) - 25 octobre 2003

Lorsqu’on vient parler si tard d’un bouquin, il reste à modestement signaler qu'on est au nombre des admirateurs pour toutes les excellentes raisons déjà avancées ici. Il y a bien Lucien dont j'aimerais savoir s'il s’amuse ou non : proposer comme futur réalisateur un certain Besson pour mettre en scène cette histoire de bessons. Je me contenterai de signaler quelques passages qui m’ont charmé encor plus que les autres. Par exemple ceci : « Elle convint que, peut-être, il ne s’agissait là que de ragots d’alcôve, endroit où il y avait mieux à faire. Et jusqu’à l’aube, elle fit mieux. » Comme quoi on peut être coquin tout en restant pudique. Ou bien ceci que sans doute nos apprentis édiles se répètent tous les matins en saisissant leur burette : « Les portes du pouvoir ne s'ouvrent qu’à ceux qui en huilent les gonds ». Que de glissades en perspective lorsque vous franchirez l'huis, jeunes politiciens. Et cette dernière citation pour montrer que Jean-Luc Wart a fameusement réussi son coup : « (.) le métier des armes, c’est surprendre l'ennemi (…). Et il en va de même du métier des lettres, à ceci près qu'il exige de toi que tu fasses de ton lecteur un allié ou un complice ».

Wart à la maison Losseau

8 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 68 ans) - 25 juin 2003

Le tir groupé de Jules et de Saint-Germain me donne l'occasion de rappeler (ou d'annoncer?) que messire Jean-Luc sera l'invité d'Alexandre Millon et Daniel Charneux le samedi 25 octobre 2003 à 19 heures à la maison Losseau, 37 rue de Nimy à Mons. L'entrée est gratuite et tous les "critiqueurs" sont les bienvenus.

Encore !...

9 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 24 juin 2003

Saint-Germain, à part le fait que tu n'aies pas apprécié "Dalva" (on ne peut pas être parfait !), cela ne te lasse pas un fifrelin d'avoir si souvent raison ?... C'est évident ! J'aurais aussi dû m'en rendre compte ! Bien sûr que "Le lion de sable" devrait faire un film super !... Et si on mettait Sophie Marceau en comtesse Jeanne c'est pour le compte que j'irais le voir trois fois !... Une chose cependant: dans le cahier des charges devrait figurer l'obligation de respecter la langue du livre. En attendant, n'oubliez pas de vous ruer sur le livre !...

Son rugissement tintera longtemps encore à mes oreilles.

9 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 24 juin 2003

Et dire que j'ai ce livre depuis plus de six mois !
Dire que j'en ai postposé la lecture.
Je suppose que nous faisons à peu près tous la même chose : attendre « le » bon moment pour se tourner vers tel ou tel écrit.
Etre dans le bon état d’esprit, être disponible pour tel style.
Et voilà que j’ouvre « Le lion de sable » et que je me dis : « Sapristi, Saint-Germain, les principes, c’est très bien, mais l’impulsivité, c'est pas mal non plus… ».
Eh oui, j'aurais bien mieux fait de le dévorer tout de suite, ce lion !
Car il est de qualité…

Tout d'abord, l’histoire en tant que telle.
Bien qu'ancrée dans un contexte historique, elle laisse s'épanouir l’imaginaire de l’écrivain.
Les faits réels ne sont pas un carcan mais un tremplin.
Ensuite, traiter cette trame sous forme de suspense m’a réjouie.
L’ermite découvert dans son antre est-il Baudouin de Constantinople ?
Ou un imposteur ?
Et enfin, il y a le style.
Une merveille…
Jean-Luc Wart fut lui-même un chevalier pour jouer ainsi avec le vocabulaire moyenâgeux !
Une dernière remarque : comme j'imagine bien ce livre porté au cinéma !
Alors quoi, les réalisateurs ne se bousculent-ils pas encore pour filmer une adaptation ?
Ils passent à côté d’un succès, ça c’est sûr…
Bon, monsieur Wart, on a dû vous le demander maintes fois : à quand le suivant ?

Wart c'est de l'art

8 étoiles

Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 44 ans) - 10 décembre 2002

Voilà, une convaincue de plus, une ralliée de plus. Jean-Luc Wart peut ajouter un nom parmi ses "courtisans". Oui, c'est un roman, c'est un film dans nos têtes. Des images, chatoyantes. Un livre où il fait bon retourner.
Une écriture qui glisse, naturelle, vraie. Si bien qu'on se demande si Jean-Luc Wart ne serait pas un chevalier réincarné... La quête de la vérité, la quête du mensonge aussi. La quête d'identité. Une recherche de soi menée par chacun des protagonistes, par l'auteur aussi, peut-être, dans son rôle d'écrivain. Martin qui se cherche entre deux classes, celle des manants face à celle des riches et des dignitaires, entre la proie et l'ombre, entre la fidélité et la justice. Arnaud entre son obéissance à son suzerain et sa conscience. Jeanne entre son ambition de comtesse et sa solitude de fille et de femme. Bertrand/Baudouin, qui se cherche une vie peut-être, simplement, et ne la trouvera, semble-t-il, que lorsqu'il lui sera devenu interdit de la vivre.
Pas de héros ni de anti-héros, des êtres humains, mis à mal par leurs craintes et leurs faiblesses.
Une histoire, un roman. Tout court, oui.

Blason de sablon, armes de larmes...

8 étoiles

Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 68 ans) - 1 décembre 2002

« C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar. » Tout le monde connaît la première phrase de « Salammbô ». Chacun y reconnaît l'un des grands romans de Flaubert, donc un grand roman tout court. Qui songerait à en parler comme d'un « roman historique » ? Tout roman est forcément situé dans un contexte temporel et spatial. Toute fiction se nourrit d'un terreau « réel ». Mais songe-t-on à baptiser « romans géographiques » les Ïuvres qui auraient pour cadre un pays autre que celui de leur auteur ?
Ce préambule pour tenter d’exprimer ce qu'il y a de réducteur dans le fait de considérer comme « roman historique » un livre comme « Le lion de sable » de Jean-Luc Wart. Car cette appellation a priori risque d'amener le lecteur dans une double impasse. La première consisterait à observer le récit à la loupe, à faire subir à l'œuvre un test de critique historique : vêtements, aliments, coutumes, vocabulaire seraient ainsi passés au crible, et la lecture deviendrait une traque aux anachronismes (Y avait-il des aquamaniles au XIIIe siècle ? Le mot « costaud » existait-il déjà ?.) La deuxième tendrait à ne plus admirer chez l'auteur que son érudition et son vocabulaire, à s’extasier sur sa connaissance d'une époque aussi ancienne, à se demander comment il peut maîtriser des mots et des tournures depuis longtemps sortis de l'usage. C’est-à-dire à mettre en évidence des qualités d'historien ou de linguiste, pas de romancier. Or la quatrième de couverture nous met en garde contre ce piège en nous confiant l'une des clés du livre : « Et si c'était un roman tout court, une sorte de questionnement sur la paternité ? » Et l’auteur lui-même confie dans ses remerciements : « La fiction doit se dégager de l’histoire. » Je crois donc que cette première fiction de Jean-Luc Wart mérite d'être lue comme un roman tout court (même s’il n'est pas vraiment bref.) où le lecteur dépaysé trouvera les trois grandes qualités du vrai roman : une histoire, une thématique, un symbolisme. Une histoire, oui. Derrière « l’Histoire avec sa grande Hache » (que l'on veuille bien m'excuser si je cite une nouvelle fois Perec), le lecteur découvrira une histoire profondément humaine, profondément charnelle. Avec ses secrets, ses mensonges, ses vérités, ses rebondissements. Une histoire qui se déroule sous nos yeux comme un film (j'ai songé souvent au « Retour de Martin Guerre »). Une histoire dont pourrait s’emparer un Luc Besson pour en tirer une fresque de chair et de sang comme sa « Jeanne d’Arc ». Une thématique : celle de la paternité. Jean-Luc Wart y insiste. Paternité fausse ou réelle, bâtardise, recherche du père, mort du père, « le but du jeu est de tuer le père »… La paternité de l'auteur sur son livre également. Paternité et identité. Mon nom est Personne, en somme. Il y a de l’Odyssée dans cette geste de Baudouin/Bertrand qui déroule son épopée comme un voyage vers la connaissance de soi y compris par le nom (Baudouin le loup, Bertrand le Renart, comme on écrivait à l'époque. Renart, cinq lettres qui occupent le milieu du prénom Bertrand, les deux restantes, B et D commençant les deux syllabes de Baudouin.). Un symbolisme enfin : celui du sable qui traverse le livre, qui s’y répand, qui se déverse dans la moindre fissure et qui n’est jamais tout à fait le même : sable noir du blason (noir comme la fourrure du « sabel » médiéval, la zibeline), sable poussière du corps (Marguerite attire Martin « comme le sable boit l’eau de la mer »), sable de l'inconstance (les villes « se laissent envahir comme châteaux de sable par la mer ») ou de la fragilité (« Baudouin, cette statue de granit devenue colonne de sable »), sable blond des cheveux de la comtesse Jeanne, sable du Temps, bien sûr, beau sable d'or qui nettoiera les corps (« le sable coulait comme une eau d’or sur la dépouille du mystérieux croisé »)… La clé du livre, la paternité ? Oui, ou l'apaternité, peut-être. « Père, pourquoi m'avoir abandonné ? », pourquoi m'avoir laissé à ce destin qui éclate soudain lorsque Martin retrouve la maison de son enfance : « Rien. Il ne subsistait rien. Pas un morceau de son passé auquel il aurait pu accrocher son souvenir. Pas un lambeau d’étoffe à caresser. De la cendre et encore de la cendre. Il en prit une poignée qu’il enferma dans un gousset. Il pensait au sable qui ornerait son blason. Un blason tout de sable, noir comme l'âme du monde, avec des larmes d'argent. Un destin bâti sur le sable. Et un château de sable battu par les vents et la mer. Voilà ce qui l'attendait. » Blason de sablon, armes de larmes… Il n’est pas qu'une âme qui s'appelle Martin…

Et vive l'écriture !

9 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans) - 26 novembre 2002

Ce livre est un des romans historiques les mieux écrits que je connaisse ! Patman en a déjà fait la critique et Pendragon n'a pu en faire que "l'éclair". J'arrive donc comme la cavalerie, et elle aussi était toujours en retard.
Oui, non seulement l'histoire est des plus prenantes, mais quelle écriture a ce Jean-Luc Wart !... On est pris dès les premières pages et l'on caracolera tout le reste du livre avec Baudouin de Constantinople (lui, ou un imposteur ?) , Jeanne de Flandres et de Hainaut, Audenarde, l'écuyer Martin et bien d'autres. Nous irons de Valenciennes à Gand, de Gand au Quesnoy, du Quesnoy à Mons et de Mons à Paris.
Deux exemples d'écritures, mais il y en a plus que de pâquerettes dans un pré ( j'ai été tenté par "de morpions sur une ribaude")...
"Vois-tu mon fils, lorsqu'un guillaume montre aux ouailles un bout de bois vert qu'il prétend haut et fort être un morceau de la Vraie Croix, si les fidèles le croient, nous nous empressons d'enfermer l'esquille dans un reliquaire en or et nous le promenons en procession. Et nous ne sommes pas le moins du monde surpris quand le cure-dents accomplis des miracles... Peu importe le bois s'il attise le feu ! Même faux, un objet de dévotion peut entretenir une foi authentique. Et il se trouve, à ce qu'on raconte, que notre fantôme accomplit des miracles. Tu me dis qu'il sème le désordre. Mais pourquoi a-t-on crucifié Jésus ?"
Quand le chevalier Arnaud de Solre, désespéré, envisage de se faire moine et se voit "voler comme les anges, sans jamais en posséder les ailes" il se dit: "Qu'on renonce à faire la bête, alors que le bas-ventre ne laisse pas de se rappeler à votre bon souvenir. Peut-être un jour succomberait-il à la tentation monastique. Quand ses dents lui feraient mal d'avoir trop goûté la pomme. De l'ange, il n'aspirait qu'à la plume. De la bête, il ne retenait que le dard."
Ah, oui ! Comme le dit très justement Pendragon, ruez-vous chez votre libraire, car ces très belles pages vous y attendent. Et faire attendre des belles est toujours une grande faute, si pas grand péché...
Et puis, si par hasard Jean-Luc Wart devait parler de son livre dans votre coin lors d'une conférence, n'hésitez pas et courrez-y. Il devrait y être accompagné de deux confrères ?... Priez le ciel, avec un peu de chance les autres l'auront abandonné, et vous l'aurez pour vous tout seul !... Un régal d'humour et de culture à ne pas manquer !

Devant ceci, je romps une lance !

10 étoiles

Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 53 ans) - 5 novembre 2002

Corne de douille ! Ventre-saint-gris ! Voilà que ce guillaume de Patman me coupe l’herbe sous le pied et qu'ainsi je me retrouve gros jean comme devant, désirant une primeur, condamné à l'éclair !
Diable Vauvert ! Diantre ! Morbleu ! Saint-Denis ! Que ce roman-là est bien écrit !
Messire Wart, que plus jamais je n'oserai appeler Jean-Luc, nous narre ici une épopée digne du plus habile trouvère, chevauchée onirique qu’oncques un troubadour n’engendra ! De l’histoire, je ne parlerai point, elle vous a été contée par le ci-devant Patman, mais du style et de la grandeur et de la verve et de la connaissance et de l'érudition et du vocable et de cette langue chantante qui suinte bon les ornières moyenâgeuses. que dire sinon que c'est un chef-d'œuvre qui mérite bien son écot, son écho, son Eco !
Non mais sans rire, que vous soyez gueux ou ribaudes, chevaliers ou damoiselles, par le Graal, enfourchez le palefroi le plus proche, rendez-vous chez votre bibliothécaire préféré et achetez ce magnifique roman de notre ami Jean-Luc. euh pardon, de Messire Wart !

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