J.O de Raymond Depardon

Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Photographie , Sciences humaines et exactes => Histoire

Critiqué par Septularisen, le 21 juillet 2012 (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans)
La note : 7 étoiles
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LE STADE ET L’HISTOIRE

On ne présente plus le Français Raymond DEPARDON (né en 1942) réalisateur, mais surtout un des plus grands photographes vivants.

Dans ce petit livre il nous présente et commente lui-même les photos qu’il a réalisées au cours des 5 olympiades qu’il a suivi en tant que photographe sportif, Tokyo en 1964, suivis des fameux «4M», Mexico 1968, Munich 1972, Montréal 1976, Moscou 1980.

On suit ainsi l’évolution de ses photographies, son apprentissage pour saisir, devancer, immortaliser un sportif, ainsi il est le premier à photographier le fameux «Fosbury Flop » de Dick FOSBURY en 1968. On découvre aussi ses photos des grands athlètes au cours de ces différents jeux… le judoka Hollandais Anton GEESINK à Tokyo en 1964, l’Américain Bob BEAMON en 1968, l’Américain Mark SPITZ en 1972, le Français Guy DRUT en 1976…

Mais il immortalise aussi les «événements» non sportifs qui font la légende des jeux, que ce soit le poing levé des athlètes noirs américains à Mexico en 1968 ou les terroristes de la prise d’otages de la délégation israélienne à Munich en 1972 (je dois d’ailleurs avouer que j’ignorais que ces photos de terroristes cagoulés vues mille fois dans les livres étaient de lui…).

Mes pages préférés dans ce livre? Les magnifiques photos de la Roumaine Nadia COMANECI, à Montréal en 1976 alors qu’elle n’a que 14 ans, la grâce à l’état pur, alors qu’elle s’envole sur la poutre, photographiée au millième de seconde par Raymond DEPARDON la tête en bas et les jambes en l’air…

L’histoire d’amour entre DEPARDON et les jeux olympiques, se termine un peu en queue de poisson, puisque présent aux jeux olympiques de Moscou en 1980, il décide lui aussi de boycotter ces Jeux…
Non pour des raisons politiques, mais à cause de l’agence Magnum qui diffuse ses photographies, et qui ne veut plus de ses photographies en noir et blanc…
C’est donc la fin de son «aventure olympique».

Un petit livre qui se laisse plus regarder que lire, mais qui intéressera le plus grand nombre.

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