La vie fantôme
de Danièle Sallenave

critiqué par Rotko, le 2 novembre 2002
(Avrillé - 50 ans)


La note:  étoiles
vivre un adultère
Pierre a une vie réglée, avec sa femme Annie et ses enfants. Mais il a une liaison avec Laure. Tour à tour Danièle Sallenave sculpte et scrute cette double vie, avec ses compromissions, ses hypocrisies, ses attentes. On prétexte, on invoque le désir de ne pas faire souffrir, on ment à l’autre et à soi. C’est la ronde des remarques anodines qui assassinent, des appels téléphoniques différés, des égoïsmes inconscients et des souffrances cachées. « Il est temps que je rentre » ! chacun est de passage, et la vie s’écoule, inauthentique. La langue est claire et précise et le regard, sans concession.