Les cavaliers de l'apocalypse
de Philippe Guimpied

critiqué par CHALOT, le 15 juillet 2012
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
un réalisme parfois effrayant
« Les cavaliers de l'apocalypse »
de Philippe Guimpied

Ils ont osé! La guerre nucléaire est à notre porte. Paris et une bonne partie du pays sont détruits.
Chaque survivant se débrouille, il faut coûte que coûte survivre et sauver sa peau. Il n'y a plus d'amis, de comportements civilisés, c'est la barbarie à l'état pur.
Les descriptions sont d'un réalisme qui fait froid dans le dos. L'anticipation est « abominable », certes mais oh combien réaliste.
Entre des supporters éméchés qui décident de luncher un arbitre et des hommes blessés, affamés, aveuglés par l'horreur qui devient leur lot quotidien, ce n'est qu'une question de degré dans la « folie » et l'abomination!
La loi de la jungle devient la plus forte.
Certains passages ne nous laissent pas indifférents, cette catastrophe horrible enchaîne des attitudes « inhumaine » ….Personne n'a un comportement réfléchi et un peu solidaire, même pas ce jeune couple qui s'est constitué et qui réussit à atteindre un refuge avant de décider de fuir vers une région épargnée.
Rien n'avait préparé « l'homme moderne à plonger brutalement dans ce monde de chaos. Les pantoufles avaient laissé la place à l'adaptation forcée et féroce de ce nouveau mode de vie. »
Ces millions de morts et ces milliers de barbares sont les victimes de la guerre totale qui oppose l'Europe libérale et la Russie et ses anciens alliés de l'ex bloc de l'est....
L'histoire ne balbutie pas ou presque, puisque là il n'y a pas d'opposition idéologique ….
Pourquoi ce choix par l'auteur? Par analogie ou pour montrer l'opposition entre une Europe riche et une plus pauvre, victime du libéralisme?
J'avoue que si le premiers tiers du livre m'a quelque peu bousculé avec des passages un peu insoutenables, la suite, sans être plus douce m'a passionné, notamment la fuite éperdue de ce couple à la recherche désespérée de leurs familles respectives et d'un havre de paix.
Je regrette que quelques fautes de frappe(s) et grammaticales n'aient pas été corrigées. Tout écrivain devrait pouvoir disposer d'une aide des correcteurs de son éditeur.

Jean-François Chalot