C'est pour ton bien
de Alma Brami

critiqué par Isad, le 8 juillet 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
Un petit rien vite oublié
Bon, je suis peut-être un peu méchante mais je n’apprécie pas les petits livres constitués de paragraphes qui ne font qu’une phrase et de chapitres de 2 ou 3 pages focalisés sur des bribes de vie courante. Un livre fait pour être vite lu entre les stations du métro mais il semble dater d’une autre époque, avant les années 90 car il ne présente aucun signe de téléphone portable ou d’internet.

On lit entre les lignes le mal-être d’avoir des parents de la bourgeoisie aisée et bien-pensante, peu démonstratifs et une éducation stricte sans explication des choses de la vie qui semble relever d’un autre âge. A noter que les prénom des 2 filles (Lili et Zaza) détonnent dans ce milieu !

Cela conduit à avoir un bébé à 18 ans conçu dans les bras d’un beau saltimbanque de passage dont on ne sait pas le nom. Le bébé, il faut le mettre au monde, religion oblige mais quand la jeune fille veut le garder et lui donne un nom, les parents l’éloignent de sa cadette pour ne pas la contaminer. Ils lui achètent sans sourciller un appartement dans une ville proche (afin que la tache ne rejaillissent pas sur eux) et lui garnissent tous les mois son compte en banque.

Quand l’enfant va au collège, la jeune femme sent grandir un vide en elle, voyant que sa fille a d’autres préoccupations que leur relation exclusive. Et la préadolescente doute d’elle-même car tout le monde ne porte pas le même regard admiratif sur elle que sa mère que l’on prend d’ailleurs pour sa grande sœur.

Quelques esquisses de passages non approfondis indiquent que les parents, avec les meilleures intentions du monde, ne peuvent protéger leurs enfants des aspérités de la vie, différentes selon les générations ou les situations.

IF-0712-3910