Lettres au Castor et à quelques autres, tome 1 : 1926-1939
de Jean-Paul Sartre

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 23 octobre 2002
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Sartre sous les projecteurs
Les lettres de Sartre à Simone de Beauvoir (surnommée le Castor), ainsi qu’à d’autres femmes dans une moindre mesure, couvrent une quarantaine d’années (de 1926 à 1963) et sont réparties en deux tomes.
Toutefois, le gros de la correspondance concerne la période où Sartre était au front.
Il ne se battait pas mais établissait des données météorologiques.
Cette occupation lui laisse de nombreuses heures de loisir ; disponibilité qu'il consacrera à la lecture ou à l'écriture, notamment de lettres.
Les plus intéressantes étant celles qu'il destine à S. de Beauvoir, cela va sans dire.
Il y décrit ses faits et gestes quotidiens, avec force détails.

J'avoue avoir sauté des passages lassants.
et n’avoir pas eu le courage de lire le second tome.
Néanmoins, je suis contente d'avoir lu le premier car il éclaire sans concession la personnalité ambigu‘ de Sartre.
J’ai découvert un être multiple, à la fois imbu de lui-même et tellement dépendant des lettres du Castor.
Autre paradoxe : il se révolte contre toute convention, mais passe invariablement une partie de ses vacances avec sa mère et son beau-père…
Pour obtenir une vision plus complète encore, je conseille de lire en même temps les lettres de Simone de Beauvoir à Sartre.
Comme elles sont datées, si on les lit chronologiquement, on aboutit à un résultat encore plus cohérent.