Le Corricolo : Naples : Impressions de voyage
de Alexandre Dumas

critiqué par CC.RIDER, le 12 juin 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Brillant, varié et toujours passionnant
A Naples, dans le sud de l'Italie, à l'époque d'Alexandre Dumas, un corricolo est une sorte de calèche tirée par deux chevaux avançant à très vive allure en dépit de la quinzaine de personnes qui arrive à s'entasser à bord. Le grand romancier qui visite incognito la ville et toute la région, se sert principalement de ce moyen de transport particulier, souvent surprenant et parfois même dangereux. Dans les impressions de voyage qu'il nous propose, nous apprenons toutes sortes de choses. Par exemple : comment Rossini écrivit « Otello » en huit jours seulement. Comment l'impécunieux Don Philippe Villani escroc qui a plus d'un tour dans son sac parvient à soutirer de l'argent à pratiquement tout le monde sans jamais rembourser le moindre centime. Comment le roi Ferdinand qui régna 65 années sur Naples et la Sicile mourut en étant le roi le plus populaire que cette région eut connu...
Ainsi donc, Dumas nous fait-il visiter Naples quasiment rue par rue et anecdote par anecdote. Le lecteur a l'impression que l'érudition du maître est sans limite car il est capable de rappeler toutes sortes d'épisodes de l'histoire de la Rome antique aussi bien que des périodes plus récentes. C'est brillant, varié et toujours intéressant, même si ce type de livre n'a rien à voir avec les habituels romans de cape et d'épée...