La Maternelle
de Léon Frapié

critiqué par Ravachol, le 23 mai 2012
( - 40 ans)


La note:  étoiles
La Maternelle
L'Ecole et la vie écolière vue par une ATSEM au début du XXème siècle. Le langage est volontairement populaire et gouailleur, Léon frapier veut donner du réalisme à son récit, tout en frôlant le documentaire par moment.

La hiérarchie est nettement visible et la cassure sociale et intellectuelle entre personnel éducatif de base et instituteurs est nettement visible. On rencontre ainsi ce mépris pour les "Normaliens", instituteurs sortis de l'Ecole normale.

"La Maternelle" c'est aussi une séries d'épisodes cruels sur les relations entre le personnel éducatif et les enfants dans le quartier de Ménilmontant.

A découvrir.
En droite ligne de Zola 7 étoiles

"La maternelle" de Léon Frapié ( 297P)
Ed. Albin Michel

Bonjour les fous de lectures….
Lecture lue dans le cadre " Je lis tous les Goncourt".
Voici le Goncourt de 1904, deuxième de l'histoire.
Histoire inspirée de l'expérience de l'épouse de l'auteur.
Rose est une jeune fille de bonne famille qui a eu la chance, pour l'époque, de faire de hautes études ( licenciée de l'université). Elle voit ses espoir d'avenir s’anéantir à la mort de son père.
Sa fortune s'envole, son fiancé aussi.
Dans un premier temps, elle trouve l'hospitalité chez un oncle peu accueillant et très vite se voit obligée de trouver du travail.
Son trop haut niveau d'étude ne lui permet pas de postuler comme institutrice, elle se retrouve donc femme de service dans une école d'un quartier défavorisé de Paris.
Elle va y découvrir la misère de ces enfants et de leurs familles.
Ce récit est le journal tenu par Rose qui relate son expérience et ses ressentis.
Rose parviendra, grâce à son éducation, à sortir de cette noirceur
Voici un roman dans la droite ligne d'un Zola pour ce qui est d'évoquer la misère.
Mais y sont aussi abordés le monde de l'enseignement et ses valeurs.
Dans ces quartiers pauvres, tout n'est que résignation, obéissance, servilité.
Tout n'est que misère, alcoolisme et violence.
Livre sur l'éducation de l'époque, sur la misère.
Le style rigoureux , réaliste, retrace bien l'ambiance de l'époque.
Lecture intéressante

Faby de Caparica - - 62 ans - 6 avril 2020