Le pianiste : l'extraordinaire destin d'un musicien juif dans le ghetto de Varsovie 1939-1945
de Władysław Szpilman

critiqué par Bridget Jones, le 7 octobre 2002
(Saint-Maur - 42 ans)


La note:  étoiles
pour ne jamais oublier....
Le Robinson Crusoé de Varsovie, c'est lui, Wladyslaw Szpilman jeune pianiste d'origine juive sous l'occupation allemande. Du jour au lendemain il perd tout: famille, amis,rêves,illusions... Pourtant il faut survivre pour lui mais aussi pour tous ceux qui ne reviendront pas. Ce témoignage poignant nous replonge dans l'une des périodes les plus noires de l'histoire. On survit avec ce jeune musicien, véritable rescapé de Varsovie. Cette autobiographie ressurgit grâce au fils de Wladyslaw mais aussi grâce au film de Roman Polanski (palme d'or à Cannes 2002). Mais lisez quand même ce roman avant d'aller voir le film
Touchant et choquant 10 étoiles

Un livre choquant et touchant à la fois. L'histoire de ce jeune homme est tout simplement merveilleuse.

Minidomdom - st-hubert - 26 ans - 15 janvier 2013


Conquérant 8 étoiles

Un excellent livre, une excellente histoire, que tout le monde devrait d'ailleurs lire comme de juste...

Le Pianiste, tout en décrivant la déroute d'un homme pourchassé sans raison pendant la seconde guerre mondiale, ne sombre jamais dans l'image d'Epinal misérabiliste, et il faut absolument avouer, de toute façon, qu'on ne risque pas de regretter un seul instant sa lecture.

Sa progression, simple et légère, à la différence d'un livre d'histoire ou d'un simple hommage consacré aux massacres et à la Shoah, est prenante et on se demande bien en fait à quel moment quitter ce bouquin tout à fait absorbant. Pour clore cette critique il faut bien comprendre qu'à aucun moment Wladyslaw Szpilman ne sombre dans l'aisée caractérisation, ni dans la désinvolture narrative en noir et blanc vis à vis des méchants (la critique qu'il livre de Varsovie et de ses cafés aux terrasses emplies de juifs riches à l'indifférence glaçante est tout bonnement sidérante) et l'on achève cette oeuvre en larmes si on est humain; ou un peu digne de l'être.

Antihuman - Paris - 41 ans - 8 octobre 2011


robinson du ghetto 10 étoiles

autobiographie d'un survivant du ghetto de Varsovie. Un témoignage historique de premier plan. L'horreur au quotidien, la barbarie de l'occupant. Survivre! jour après jour, survivre encore et toujours! échapper aux rafles... répit. Trouver de quoi manger, de quoi ? n'importe quoi ! Voir ses parents monter dans des wagons, pour où? pas le temps d'y penser. Penser à autre chose, tenir, se cacher, ne surtout pas être découvert. Vivre, respirer, même lorsque l'on a envie de s'étouffer avec nos larmes, qu'on a envie de laisser tomber, à quoi bon? Mais la vie est plus forte que tout, elle voulait transmettre ce témoignage à l'humanité

Pat - PARIS - 60 ans - 22 mars 2010


Retour sur un passé glacé. 6 étoiles

La seconde guerre mondiale. L’entrée dans la guerre de la Pologne. L’arrivée des nazis à Varsovie. Le ghetto juif (les ghettos : le riche et le pauvre !). Les cinq cent mille juifs initiaux qui sont méthodiquement, implacablement, cernés, pris en marche par une machine à tuer infernale. La dure loi de la survie pour celui qui trouve la force de résister à tout ceci.
C’est tout ceci « Le pianiste ». L’histoire autobiographique de Wladyslaw Szpilman, pianiste à la Radio polonaise quand la guerre s’annonce, et très vite survivant traqué d’un ghetto laminé, qui a vu partir ses parents, frères et soeurs, dans un train qui les emmène là d’où l’on ne revenait pas.
C’est l’occasion de faire le point sur diverses questions, comme l’organisation de ce fameux ghetto de Varsovie, de mesurer comment l’être humain peut s’adapter aux conditions les plus extrêmes et les plus infâmantes. Du pathos, mais pas forcément le ressort du livre. Non, plutôt la relation fidèle du miracle qui a pu conduire l’auteur à survivre. Et c’est incroyable et c’est parfois insoutenable tant la bêtise et la cruauté humaines n’ont pas de limite.
L’occasion de vérifier aussi que même parmi ceux chargés d’organiser le pire il y en a eu pour dérégler la machine à broyer, pour mettre un grain de sable permettant à un Szpilman de s’en sortir.
A lire quand on est dans de bonnes conditions psychologiques pour prendre le recul nécessaire et ne pas se laisser tirer vers le fond. Plus gai, primesautier … il y a !

Tistou - - 67 ans - 10 septembre 2007


Meilleure connaissance 9 étoiles

J'ai lu par hasard ce livre prêté par une amie. J'ai beaucoup apprécié l'écriture fluide et agréable de ce livre.
J'ai été par contre ému par ce livre mais au moins j'ai appris beaucoup de choses sur le ghetto de Varsovie car je n'avais aucune idée de la façon dont les nazis se sont conduits là bas.
A lire absolument.

Mallaig - Montigny les Cormeilles - 47 ans - 26 mars 2007


Très beau 10 étoiles

Un livre très dur où l'on découvre le ghetto de Varsovie, son insurrection puis la cavale de Szpilman dans les ruines du ghetto. Un bel hommage aussi à Wilm Hosenfeld, le Juste qui a aidé Szpilman.

Dalania - Dijon - 37 ans - 20 janvier 2007


Une incroyable odyssée 10 étoiles

L'aventure de Wladyslaw Szpilman est tout simplement incroyable. Sa survie tient du miracle ! Comment quelqu'un peut-il survivre à tant de dangers et de privations sans perdre espoir ? Ce livre m'a tout simplement bouleversée. Certains passages sont très émouvants en particulier quand Wladek est séparé de sa famille et son père lui dit adieu :

"Papa ! Il m'a aperçu, a fait deux ou trois pas dans ma direction et s'est arrêté. Très pâle, il hésitait. Puis ses lèvres tremblantes ont formé un sourire navré, il a levé une main et m'a fait un signe d'adieu, comme si j'étais revenu dans le fleuve de la vie et qu'il prenait congé de moi de l'autre côté de la tombe. Il a tourné les talons."

D'autres passages sont presque insoutenables :

"Un garçon d'une dizaine d'années est passé en courant sur le trottoir. Il était très pâle, et si effrayé qu'il en a oublié d'enlever sa casquette devant le policier allemand qui arrivait en sens inverse. Celui-ci s'est arrêté et, sans articuler un mot, il a sorti son pistolet, l'a braqué contre la tempe du petit et a fait feu. Le gamin est tombé, les bras agités de soubresauts, puis tout son corps s'est raidi et il a expiré. Impertubable, l'Allemand a remis son arme à la ceinture avant de poursuivre sa route."

Un livre que j'ai lu d'une traite et qui laissera une impression indélébile dans ma mémoire. Comment un être humain peut-il endurer tant de souffrances sans devenir fou ? L'univers que nous décrit Szpilman en est un de cauchemar ou l'être humain fait preuve de la pire cruauté et du sadisme le plus ignoble. C'est presque à vous dégoûter d'en être un...

Dirlandaise - Québec - 68 ans - 9 juillet 2006


Mieux que le film 10 étoiles

Le pianiste est effectivement un très grand témoignage sur l'horreur qu'a connu l'auteur pendant la guerre. L'écriture de ce livre est terriblement touchante. L'émotion qui s'en dégage nous fait partager pleinement les sentiments traversés par Spilzman. On découvre peu à peu la descente aux enfers pour celui qui verra d'abord l'entrée en guerre de son pays, alors sans en comprendre encore pleinement le sens, puis voir sa famille monter dans un train pour ne plus jamais la revoir, ensuite devoir survivre coûte que coûte dans l’enceinte du ghetto.
Et là, tout n’est pas simple. Pour la plupart, c’est chacun pour soi. Il faut survivre coûte que coûte. Car les clivages continuent, les apparences persistent et dans le ghetto, chacun tente de préserver sa dignité ou plutôt ce qu’il en reste.

« Les élégantes de la bonne société et celles qui rêvaient d’en faire partie brûlaient de découvrir si Mme L. allait enfin adresser la parole à Mme K. […] La tension apparue entre elles avait été provoquée par un incident survenu au Café Sztuka quelques jours auparavant. Extrêmement jolies toutes les deux, elles se détestaient cordialement et n’économisaient aucun effort pour détourner leurs admirateurs l’une de l’autre. Ce soir là donc, les deux dames prenaient du bon temps au Sztuka. […] Mme L. avait été la première à quitter le café. Elle ignorait qu’une misérable femme s’était entre-temps effondrée sur le trottoir, morte d’inanition juste devant l’entrée du bar. Mme L. avait trébuché sur le cadavre. En découvrant ce qui se trouvait à ses pieds, elle avait été prise de convulsions et personne n’avait pu la calmer. Mais Mme. K., à qui on avait rapporté l’incident, était pour sa part bien décidée à garder ses esprits. En se présentant à son tour sur le seuil, elle avait poussé un petit glapissement suffoqué mais s’était aussitôt ressaisie et, comme sous l’impulsion irrésistible de la pitié, avait enjambé la morte en tirant 500 zlotys de son sac en les tendant à Kon, qui la suivait de près. ‘Occupez-vous de cela pour moi, voulez-vous ? avait-elle minaudé. Veillez à ce qu’elle soit enterrée décemment.’ […] Depuis, Mme L. lui vouait une haine encore plus tenace. Le lendemain, elle l’avait publiquement traitée de grue de bas étage et elle avait proclamé qu’elle ne condescendrait plus jamais à lui parler. Et comme les deux précieuses étaient attendues au concert du café la jeunesse dorée du ghetto guettait avec impatience ce qui allait se produire quand elles se retrouveraient nez à nez… »

Par contre, je ne trouve pas du tout le film fidèle au livre. Autant le livre est empreint d’émotion, autant j’ai trouvé le film froid, long et ennuyeux. De plus, le livre reste beaucoup plus clair sur le fonctionnement du ghetto, sur sa subdivision (le grand ghetto bondé de Juifs démunis et le petit ghetto plus bourgeois) et tout ce qui s’y rapporte.

Asgard - Liège - 45 ans - 13 décembre 2005


Magnifique 9 étoiles

Je viens tout juste de lire ce livre après avoir vu le film à sa sortie au cinéma (autant dire il y a déjà 3 ans).
Ayant aimé le film, je ne me suis pas tout de suite précipitée sur le livre mais j'ai attendu afin de pouvoir bien l'apprécier. Je l'ai donc pris il y a 2jours (2 bouchées m'ont suffi pour dévorer littéralement le livre). Je l'ai adoré! Il retranscrit tout son vécu et la misère du ghetto de Varsovie avec un tel réalisme et surtout un tel calme que ce livre ne peut que nous bouleverser.
Je le conseille à tout ceux que cette période dure de l'histoire intéresse. Il se lit très facilement et on y apprend beaucoup. Je voudrais également conseiller le film qui est un des rares à retranscrire avec fidélité le roman dont il est issu.

Julia. - - 39 ans - 9 décembre 2005


Marquant 10 étoiles

J'ai lu le livre avant de voir le film. J'ai été à la fois ému et choqué par l'horreur et la bêtise de la haine.
Tout le monde devra le lire ce livre remet en question beaucoup de choses.

Batman - Donnery - 36 ans - 4 août 2005


Touchant 9 étoiles

Pas grand chose a rajouter aux précédentes critiques. J'ai été touché, blessé, ému par ce livre témoignage...

Manu55 - João Pessoa - 51 ans - 8 mars 2005


je ne suis pas d'accord 8 étoiles

Malheureusement, je n'ai pas vu le film, par contre j'ai lu ce livre! J'apprécie ces histoires qui se déroulent pendant la seconde guerre mondiale! La détresse d'un homme, juif, confronté à l'Allemagne nazie mais avec en lui l'âme d'un pianiste voulant échapper à cet enfer et par la même occasion aux camps! C'est pour cette raison que ma critique est favorable!

Blue - - 35 ans - 4 novembre 2004


moyen... 4 étoiles

Le film était beaucoup mieux!! J'ai été déçue! C'est l'histoire d'un pianiste polonais durant la seconde guerre mondiale. C'est un roman lourd! Pas une histoire tellement accrochante!

Marikaro - - 35 ans - 11 avril 2004


Un témoignage bouleversant 9 étoiles

La razzia de prix obtenue par le film de Roman Polanski, tant aux Césars qu'aux Oscars, m'a incité à en savoir plus, ne l'ayant pas vu. Je me suis donc plongé dans la lecture du livre de ce pianiste.
Ce témoignage, c'est cinq ans de la vie de Wladyslaw Szpilman, pianiste sur radio Pologne. Les cinq ans qui se sont écoulés entre 1940-45. Cinq ans d'horreur. Ce récit nous décrit la montée du nazisme à Varsovie, la création du ghetto dans la capitale polonaise et les rafles perpétrées sur les Juifs pour les emmener vers les camps d'extermination. Un ghetto dans lequel il faut survivre, trouver les moyens de subsistance. Avoir de la chance aussi et on peut dire que l'auteur en a eu. Tous ne peuvent pas en dire autant. Une leçon de survie également au milieu des bombes, des ruines et des incendies. Wladyslaw, qui malgré la souffrance, la faim, le froid et les brimades infligées, tente de préserver ses mains, son gagne pain, dans l'espoir d'une vie où la guerre aurait disparu. Ce livre montre aussi que certains officiers nazis ont tenté de sauver des Juifs, souvent au péril de leur propre vie, choqués qu'ils étaient de la bêtise et de l'inhumanité des ordres de leurs supérieurs. C'est grâce à l'un d'eux que Szpilman s'en est sorti. Une partie du journal de cet officier se trouve d'ailleurs annexée à la fin du livre.
Soixante années après le soulèvement juif du ghetto de Varsovie, souvenons-nous aussi de ce chiffre effrayant: Sur cinq cent mille Juifs présents à Varsovie au début des hostilités, seulement vingt mille ont vu l'année 45.

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 4 mai 2003