Koblenz, tome 2 : Marcher dans Carthage une nuit sans lune
de Thierry Robin

critiqué par Jean Loup, le 2 octobre 2002
(Vaulx en Velin - 50 ans)


La note:  étoiles
Confirmation du bien qu'on pouvait penser de cette jeune série
Le premier tome de Koblenz, "Le désespoir d'une ombre", avait d'emblée placé la nouvelle série de Thierry Robin dans le peloton de tête des héros à surveiller - j'avais eu l'occasion de le clamer ici même. C'est donc avec ravissement que je chronique un deuxième album dont la qualité générale confirme l'a priori positif laissé par son prédécesseur.
L'auteur a conservé sa technique scénaristique particulière, et ce n'est que par bribes, par des sous-entendus et de courts apartés que le passé mystérieux du docteur Koblenz et de Clara se dévoile un peu plus. Clara prend d'ailleurs plus d'importance dans ce Carthage rêvé par Robin qu'elle n'en avait dans la cité industrielle et hantée du premier opus. Le cadre de cette nouvelle aventure est très différent, mais on retrouve l'ambiance de la série et l'auteur parvient avec beaucoup de grâce à reconstituer la cité honnie par les Romains (et finalement rasée au terme des guerres puniques). Il y a une véritable atmosphère qui se dégage de ces planches, à la fois par le dessin (très beaux décors, personnages féminins pleins de charme) et par l'écriture et la mise en scène. C'était pourtant une gageure dans le cadre d'un seul album, mais c'est tout à fait réussi.
Série à découvrir donc, histoire de vous convaincre une fois pour toutes que les éditions Delcourt occupent une place de choix sur l'actuelle scène BD.