Le diable, tout le temps
de Donald Ray Pollock

critiqué par Anonyme3, le 30 avril 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
Donald Ray Pollock nous décrit l'Amérique au travers d'un roman policier d'une extrême noirceur évangélique. Quel chef-d'oeuvre et quelle classe!.
Biographie, de l'auteur:

Donald Ray Pollock est un écrivain américain né en 1954 et a grandi dans le sud de l'Ohio.

Après avoir travaillé 32 ans dans une usine de pâte à papier, il commence à écrire des nouvelles qui lui permettent de suivre des cours d'écriture créative à l'Université d'état de l'Ohio.

Son premier livre, "Knockemstiff", un livre de nouvelles, paru en 2008 chez Buchet/Chastel.

"Le Diable, tout le temps" est son second livre, un roman policier, paru en 2012, chez Albin Michel.



Quatrième de couverture:

Dès les premières lignes, Donald Ray Pollock nous entraîne dans une odyssée inoubliable, dont on ne sort pas indemne.

De l'Ohio à la Virginie Occidentale, de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 60, les destins de plusieurs personnages se mêlent et s'entrechoquent. Williard Russell, rescapé de l'enfer du Pacifique, revient au pays hanté par des visions d'horreur. Lorsque sa femme Charlotte tombe gravement malade, il est prêt à tout pour la sauver, même s'il ne doit rien épargner à son fils Arvin. Carl et Sandy Henderson forment un couple étrange qui écume les routes et enlève de jeunes auto-stoppeurs qui connaîtront un sort funeste. Roy, un prédicateur convaincu qu'il a le pouvoir de réveiller les morts, et son acolyte Théodore, un musicien en fauteuil roulant, vont de ville en ville, fuyant la loi et leur passé.

Toute d'ombre et de lumière, la prose somptueuse de Pollock contraste avec les actes terribles de ses personnages à la fois terrifiants et malgré tout attachants. Le diable tout le temps n'est pas sans rappeler l'univers d'écrivains tels que Flannery O'Connor, Jim Thompson ou Cormac Mc Carthy.

Mon avis:

+: Roman policier, passionnant, de 370 pages, qui se lit vite, très bien écrit, traduit et compréhensible par tous (Mots crus, mot religieux..). Histoire et Thème superbement choisis (Amérique des pauvres, du religieux...). Titre des parties, bien trouvés (Sacrifice...). Quatrième de couverture bien faite et explicite (Voir plus haut). Couverture d'une exceptionnelle noirceur (On voit un chien mort, avec un tache orange, sur un tronc d'arbre qui pendouille. Au fond, on aperçoit des croix noires. Le titre du livre "Le Diable, tout le temps" est écrit en bleu sous le tronc avec le chien.).

-: Je n'ai rien trouvé de négatif.

En conclusion:

Pour son premier roman "Le Diable, tout le temps", Donald Ray Pollock nous écrit un thriller, jouissif, sensible, et splendidement écrit, d'une extrême noirceur scénaristique et littéraire.

Donald Ray Pollock, nous pond un chef-d'oeuvre d'une classe incomparable, "Le Diable, tout le temps", qui est a rangé au côté d'auteur et de roman tels que "Sur la route:le rouleau original" de Jack Kerouac, "La route" de Cormac McCarthy, "Bienvenue à Oakland" de Éric Miles Williamson, "Décomposition" de J.Eric Miller ou encore "Le loup des mers" de Jack London.

Merci à l'auteur (Donald Ray Pollock), au traducteur(Christophe Mercier) et à l'éditeur (Albin Michel), pour ce chef-d'oeuvre, "Le Diable, tout le temps", qui un jour j'en suis sûr deviendra culte.

Ps: Âme sensible s'abstenir.
Bienvenue dans l'Amérique profonde 9 étoiles

Bonjour les lecteurs ….
Vous voulez du noir?.. en voici, en voilà.
Vous aimez la littérature américaine?.. ce livre est pour vous !
Ce livre était dans le fin fond de ma Pal et quelle découverte mes amis !
Pendant plus de 20 ans (des années 1945 à 1965), nous allons suivre de l'Ohio à la Virginie, le destin de plusieurs personnages pour le moins déjantés.
Il y a un vétéran de l'enfer du pacifique qui fera tout pour sauver sa femme malade, au point de sombrer dans la folie.
Un couple de marginaux qui chasse les auto-stoppeurs.
Un prédicateur fou et son acolyte musicien paraplégique qui sillonnent les rues des différents états.
Quelques obsédés de religion et une pincée de plus ou moins" normaux" qui essayent de maintenir la tête hors de l'eau.
Bref que du beau monde.
Bienvenue dans l'univers noir de Pollock où tout n'est que corruption et voyeurisme, où sous le couvert du religieux, les pires sévices se réalisent.
L'Ohio, il connait bien, il y a vécu plus de 30 ans. Il y a connu la drogue et l'alcool.
Avec Pollock, nous sommes plus près du diable que du bon Dieu et bien loin de soaps américains dégoulinant de miel et de "happy end" .
Bienvenue dans l'Amérique des marginaux … l'antichambre de l'enfer, le monde des cinglés.
Un grand écrivain à suivre

Faby de Caparica - - 62 ans - 12 février 2019


C'est diablement bon ! 7 étoiles

Un vétéran du Pacifique fervent croyant dont la femme est en phase terminale, un couple tueur en série d'auto-stoppeur, un prédicateur stupide et son cousin paraplégique en cavale, un pasteur marié pas opposé à déflorer ses paroissiennes, un shérif véreux... Dans l'Amérique profonde du middle west, des trajectoires vont s'entrechoquer, pas pour le meilleur mais surtout pour le pire.
Le diable, tout le temps est un roman beau et fort. La prose simple est facile à lire. Cependant l'auteur peine à prendre du recul face à toute cette noirceur, et il y a quelques longueurs, notamment dans les dialogues du quotidien. Mais l'ensemble est puissant.

Ravenbac - Reims - 58 ans - 24 juillet 2018


Fascination 9 étoiles

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’auteur ne nous trompe pas sur la marchandise. En effet, dès les premières pages et tout au long du roman, le lecteur a l’impression de se trouver dans un monde proche des enfers. Tous les personnages sont à des degrés divers des gens monstrueux capables du pire, rarement du meilleur : assassins, violeurs, fanatiques religieux, pédophiles, sadiques, pornographes, adeptes de la torture, brutes. Rien ne nous est épargné.

Et pourtant -et c’est bien la raison pour laquelle je considère également cet ouvrage comme une sorte de chef d’œuvre- les actions atroces perpétrées par des personnages sont contées d’une manière calme, sereine, prenante pour le lecteur. Comme beaucoup d’entre eux, j’ai été réellement fasciné par le récit de ces gens frustes de l’Ohio (notamment) et je n’ai que rarement pu m’arracher à ces pages pourtant horribles.

Puis finalement, dans les dernières pages, l’émotion augmente encore et (pour moi) une petite note d’espoir pointe... Un chef d’œuvre, oui !

Ardeo - Flémalle - 76 ans - 22 mars 2018


Quel roman ! 9 étoiles

Rien à ajouter, pour un roman écrit par une main de maître. Quel coup d'essai ! On ne juge pas, on décrit, on plante un décor et des personnages et on laisse faire. Chapeau !

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 43 ans - 23 août 2016


Le sirop. 7 étoiles

Ce livre est dur et froid. Extrait intense de toute la bassesse de l'âme humaine. Il ne laisse aucune illusion, même pas une once d'espoir.
Je l'ai lu avec un sentiment de détresse.
Bravo aux critiques ici émises.

Monocle - tournai - 64 ans - 25 novembre 2014


Le Mal veille ! 9 étoiles

Que rajouter à ce qui a déjà été dit ?
Ce n'est pas vraiment un roman policier, il n'y a pas de coupable à découvrir, c'est tout simplement le Mal, présent partout et tout le temps.
Ce livre est bien écrit, très rythmé, les personnages sont aussi peu attachants les uns et les autres. Et même ce jeune garçon sympathique bouclera la boucle infernale !
Et ces descriptions de l'Amérique profonde, noire, sale, perverse, dégénérée, .... quel plaisir de lecture !
Très bon livre à découvrir.

Pierraf - Paimpol - 66 ans - 21 juillet 2014


L'Horreur ...tout le temps ! 10 étoiles

Le diable ... tout le temps !

Insoutenable ... tout le temps !

Imprévus ... tout le temps !

Angoissant ... tout le temps !

Terrifiant ... tout le temps !

Pervers ... tout le temps !

Dément ... tout le temps !

Sordide ... tout le temps !

Traumatisant ... tout le temps !

Noir ... tout le temps !

Tragique ... tout le temps !

Agonisant ... tout le temps !

Violent ... tout le temps !

Fou ... tout le temps !

Percutant ... tout le temps !

Sauvage ... tout le temps !

La mort ... tout le temps !

Diabolique ... tout le temps !

Dévastateur ... tout le temps !

Alors, priez ... tout le temps !

Et lisez ce roman ... tout le temps !

Un régal ... tout le temps !

C'est magistral ... tout le temps !

Chef d'oeuvre ... pour longtemps !

Pakstones - saubens - 57 ans - 1 juin 2014


cry cry cry 9 étoiles

Quel beau roman policier que voila.... 400 pages noires comme du charbon ou plutôt comme les âmes des personnages. Dans les campagnes américaines , celles des superstitions et du fanatisme religieux , les destins se croisent , s'entrechoquent parfois au grand dam des protagonistes. Arvin , le personnage principal , n'a pas eu la visite des fées lorsqu'il est né (et encore moins celle des rois mages) , son père , fort marqué par la guerre , est un "taiseux" mais aussi et surtout un bigot. Il perdra la tête définitivement quand sa femme tombera malade. Arvin trouvera refuge chez sa tante où il rencontrera Leonara au destin également bien chargé.
Vous l'aurez compris les personnages sont la force de ce roman qui nous plonge dans trois décennies d'Amérique profonde. Superbement détaillé ce texte profondément pessimiste se lit comme l'envers du décor de la toute puissance des USA des années 40 jusqu'au milieu des années 60.
A titre personnel, je ne ferai pas de mise en garde, le roman est très noir certes mais il ne tombe jamais dans le sordide.
Très justement élu "livre de l année 2013" par le magazine Lire

Ndeprez - - 48 ans - 4 février 2014


L’œuvre du diable, la part de Dieu 8 étoiles

Le diable tout le temps, le diable partout. Le mal se joue des frontières et s’il se concentre chez les habitants de Knockemstiff, il se répand aussi ailleurs, dès lors que ceux qui l’incarnent sortent de l’Ohio pour le propager dans d’autres états, pour ensuite revenir à Knockenstiff qui constitue ainsi le creuset du mal . Partout, même caché sous les fonctions trompeuses de ministres de Dieu : sous les traits du prédicateur et du pasteur « Il avait besoin qu’une femme, quand elle était couchée avec lui, soit persuadée qu’elle commettait un péché , qu’elle courait le danger imminent d’aller en enfer ».

« On dirait que le diable n’abandonne jamais » lit on p 313 . Si donc l’oeuvre du diable est omniprésente, quelle est la part de Dieu dans l’œuvre ? Une place bien minime : celle de personnages secondaires: la grand-mère, le vieux pasteur, personnages falots comparés aux anges du mal. Le mal sous des formes variées : alcoolisme, voyeurisme, cruauté, corruption, (j’en oublie sûrement), le tout accentué par la froideur du regard du narrateur et la sécheresse de l’écriture dépouillée. Des constats, aucun jugement ; ni complaisance dans la narration de l’atroce, ni compassion pour les victimes, juste une sorte d’acceptation : le mal, tout simplement …….
Je suis sortie de ce roman avec un certain malaise .

Alma - - - ans - 11 novembre 2013


noir c'est noir 10 étoiles

Je suis absolument en accord avec toutes les critiques précédentes.
Cette histoire est impitoyable, sordide, violente, sans concession, sans espoir, sans lumière, sans rémission, "crade", j'en passe et des meilleures. Certes. Mais le lecteur lambda (moi, quoi) est incapable de s'en détacher. Pourquoi ? Parce que l'histoire vaut le détour déjà. Parce qu'on s'attache à ces personnages plus ou moins fous, qu'il y a des évanescences pures, telles Lénora, petite fille adoptée par la grand-mère d'Arvin, qu'on ne peut laisser seule face à tant d'absurdité et d'injustice. Parce que Pollock fait sans cesse appel à l'empathie du lecteur qui se projette dans les histoires de ces personnages tellement misérables, engloutis, sans espoir, que les actions qu'ils commettent trouvent non pas une légitimité dans ce qui est inconcevable et impardonnable, mais suivent une certaine logique dans la spirale de la désespérance. Et parce qu'il y a Arvin aussi, personnage attachant, dont aucune action n'est gratuite, mais qui seul tente d'apporter un peu de justice dans ce monde sans issue. Et parce qu’un jour le père d’Arvin a cassé la figure à 2 abrutis qui parlaient mal de sa mère, et que ça, d’un certain côté, c’était juste. Et qui pourrait dire si une lueur d'espoir ne saurait pas naitre au milieu de la nuit la plus sombre ?
Le diable, tout le temps, c'est le roman coup de cœur de mes vacances, un livre fort lu en 24 heures (si, si, je touillais la soupe des filles en tournant les pages !), que j'ai été juste incapable de lâcher avant de le terminer. Certains pourront dire que Pollock ne nous épargne ni les détails sordides, ni le scabreux, et qu'il en fait trop. Et ils auront (probablement) raison. En attendant, je conseille cette lecture forte, qui "remue", une expérience incroyable, à tous ceux qui n'ont pas l'âme sensible !

Ellane92 - Boulogne-Billancourt - 48 ans - 6 novembre 2013


Un pur chef d'oeuvre 10 étoiles

Amateurs d’histoires ténébreuses et désespérées, précipitez-vous sur ce livre de Donald Ray Pollock. Un roman magistral dans lequel le lecteur croise des personnages monstrueux, glauques, rendus fous par le malheur. Comme cet homme qui voit sa femme mourir lentement sous les attaques du cancer qui la ronge, et qui érige un autel qu’il inonde du sang d’animaux sacrifiés dans l’espoir que Dieu récompense sa foi inébranlable en apportant la guérison à celle qu’il aime tant. Carl et Sandy également, couple de loosers meurtriers écumant les routes à la recherche de jeunes auto-stoppeurs solitaires à mettre à mort. Ou encore un prédicateur fou, convaincu qu’il a le pouvoir de ressusciter les défunts et qui plante un tournevis dans le cou de sa femme.

Tous évoluent dans un coin perdu de l’Ohio au nom imprononçable – Knockemstiff – où est né l’auteur et qui avait donné son titre à son premier ouvrage, un recueil de nouvelles. Ces personnages ne se connaissent pas, et pourtant leurs itinéraires vont se croiser, se rejoindre, dans un récit envoûtant où la mort, toujours brutale, est omniprésente. Le mal coule dans leurs veines, et cette succession de violence dans une noirceur pesante et étouffante pourrait vite dégoûter le lecteur. Et pourtant ce livre est hypnotique, et le lecteur s’embarque au contraire dans une danse macabre qu’il ne veut pas quitter et qui le laisse groggy. Sonné et impressionné, car le récit est remarquablement écrit, diablement bien construit, et rien n’est jamais gratuit dans ce qui nous est donné à lire, même le plus horrible. « Le diable, tout le temps » est tout simplement un immense et superbe roman noir.

Aliénor - - 56 ans - 8 juillet 2013


La perversion humaine 9 étoiles

Donald Ray Pollock crée pour son roman une atmosphère sombre et dangereuse dans un coin reculé de l'Ohio. Il convoque alors une multitude de personnages, qui s'avèrent être tous aussi tarés les uns que les autres. Cet ensemble engendre une forme de folie, qui va se retrouver présente à tous les coins de rues, au point de menacer d'exploser à tout moment. Chaque personnage porte la croix de ses perversions et est capable de mettre le feu aux poudres. De la violence, des meurtres, des viols, de l'extrémisme religieux et de la démence, l'auteur semble vouloir faire sortir toutes les dérives malsaines de l'être humain pour les pousser à se confronter.
Toujours sur la brèche, le lecteur est entraîné dans un suspense oppressant, porté par une écriture aussi belle qu'efficace.
L'espoir n'a que peu de place dans cette chronique d'une fin annoncée.
Angoissant mais jouissif!

Killing79 - Chamalieres - 44 ans - 28 avril 2013


Un thriller sociologique dans le quart-monde US 8 étoiles

Assez inclassable que ce roman au rythme soutenu dont l’action se situe au cours des années soixante dans le centre des Etats-Unis.

Pollock s’attache à suivre en Ohio et territoires avoisinants une douzaine de personnages minables ou misérables dont la plupart sont psychologiquement dérangés et dont les chemins se croiseront à un moment ou un autre de l’histoire.

Au menu de ce thriller d’un nouveau genre, on trouve aussi bien des meurtres en série d’auto-stoppeurs par un couple pervers, que des abus de jeunes adolescentes par un pasteur intérimaire, ou le dévoiement du shérif du coin mais aussi des crimes sacrificiels particulièrement répugnants.

Pourtant, de ce terreau tout aussi diabolique qu’une toile de Jérôme Bosch, naitra une jeune pousse à l’innocence attachante et dont le destin prometteur nous consolera finalement de cette mosaïque de personnages de fin du monde, pervers et sordides.

Ori - Kraainem - 88 ans - 16 avril 2013


un livre très rock and rolll !!!!!!!!! 10 étoiles

Un livre qui vous prend aux tripes dès les premières pages et ne vous lâche plus jusqu'au mot FIN
des anti-héros sortis tout droit de Twin Peaks ou de Délivrance pour le cinéma ou de Hubert Selby jr pour la littérature
tous les personnages sont cousins de Norman Bates (psychose ) ou de Harry Powell pour les pasteurs( la nuit du chasseur) des touristes genre Sailor ey Lula traversent les états dans tous les sens mais seulement au mois d'août à cause de la lumière pour les photos ( enfin un certain style de photos très particulières) tous ces gentils bargeots tendance psychopathes sont décrit de l'intérieur!!
les paysages les bagnoles les motels les ponts suspendus sur l'Ohio la végétation , les villes et les patelins les bruits, la lumière, tout est décrit de façon sublime, le rythme est très rock and roll, l'écriture dans un style parfait
il ne faut pas avoir peur de ce livre c'est un chef d'oeuvre !!
la fin est très réussie avec un suspense terrible qui va vous faire oublier la pizza qui chauffe dans votre four !!!

OSCARWY - - 67 ans - 6 mars 2013


L'enfer à tous les étages 8 étoiles

Vous qui entrez dans ce livre, perdez toute illusion sur la nature humaine!
Pollock nous raconte les destins croisés de personnages originaux, victimes ou prédateurs, dans un roman captivant.
C'est d'abord la vie de Willard Russel soldat de retour de la guerre, marqué par une scène insoutenable, qui va tomber amoureux, mais dont la femme va rapidement mourir d'un cancer. La douleur lui faisant perdre le sens de la réalité, il va infliger à son petit garçon, Arvin des moments tragiques auprès d'un « arbre à prières » particulièrement monstrueux.
Les autres personnages ne sont pas beaucoup plus gais: Sandy et Carl tueurs d'autostoppeurs pour la beauté de l'art, Sandy étant la sœur du shérif corrompu Bodecker; et puis deux autres tout aussi marginaux, Roy et Théodore, prédicateurs douteux.
Tous les personnages se rencontreront pour le meilleur mais le plus souvent pour le pire à la fin de ce roman violent, sombre, fort.
Rares sont les « bons moments » de ces vies; on n'est pas dans un ouvrage de poésie!
« Le soleil apparut comme un gros furoncle suppurant. »

Choquée par les séries de drames, de folies, de morts, de meurtres, de malchances, je n'ai malgré tout pas pu arrêter la lecture, enchaînée au récit.

Et je vais répéter le conseil de Valou sans nom: « âmes sensibles, s'abstenir »

Marvic - Normandie - 65 ans - 24 février 2013