Habituellement, la science-fiction n'est pas forcément le genre littéraire avec lequel j'ai le plus d'affinité mais je pense qu'avec cette première aventure de John Carter mon jugement va être un peu révisé. Certes, même si cela se déroule sur la planète Mars et qu'il y a des astronefs et autres appareils d'une technologie assez avancée, il faut bien reconnaître que l'on est plus dans l'aventure et l'action que dans des histoires de conquêtes spatiale mais en tout cas sur moi ça a totalement marché. John Carter a beau être un héros quasi-invincible cela n'est pas bien grave car ses péripéties sont assez haletantes, l'histoire loin d'être aussi linéaire que ce à quoi on aurait pu s'attendre tandis que les différents lieux qu'il explore sont bien souvent des plus intrigants. L'auteur a également réussi à inventer différentes civilisations assez bien construites et loin d'être réduites à des gentils d'un côté et des méchants de l'autre. En effet, même si la plupart des Martiens sont cruels ou belliqueux, il apporte également de nombreuses nuances avec des personnages aux histoires et caractères variés et notamment des personnages féminins qui ne sont pas là pour servir uniquement de faire-valoir.

Même s'il a été écrit il y a plus d'un siècle, je trouve que ce roman a donc plutôt bien vieilli, ce qui n'est vraiment pas des plus facile avec la SF et j'ai ainsi eu un grand plaisir à découvrir ce premier volume du Cycle de Mars.

Koolasuchus - Laon - 34 ans - 12 septembre 2023

J'ai lu pour ma part le recueil "le cycle de Mars", aux éditions omnibus.

La structure des différentes nouvelles est souvent très basique et très simple : John Carter, ou quelqu'un de sa famille (épouse, fils, fille) tombe aux mains d'une affreuse peuplade de mars et tente de s'en échapper. Au passage, en général, le protagoniste en profite pour libérer le peuple de son tyran et pour se faire un ami du nouveau prince qui remplace l'ancien.

La trame est donc plutôt primitive, mais Burroughs a beaucoup de talent pour en peu de mots dresser une ambiance (les villes, le désert, les prisons), nous plonger dans l'action (les combats, les batailles...) et nous émouvoir des amours chevaleresques de son héros. Pour déguster "John Carter" il faut donc accepter une certaine régression adolescente...

Je pense que c'est pour ça qu'au final j'ai beaucoup aimé ces nouvelles, car je me suis projeté assez rapidement dans ce héros quasi-invincible et plein d'honneur. L'écriture n'a pas tellement vieillie et on comprend sans peine pourquoi "John Carter" a pu inspirer autant d'écrivain et de réalisateur.

Fanou03 - * - 48 ans - 28 août 2012