Et rester vivant
de Jean-Philippe Blondel

critiqué par Alma, le 12 avril 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
On the road again
Resté seul après les morts successives de sa mère et de son frère, puis de son père dans des accidents de voiture, le narrateur, 22 ans, vend les biens dont il est l’héritier et part avec 2 amis Samuel et Laure, pour Morro Bay en Californie, lieu évoqué dans une chanson de Lloyd Cole qui l’obsède depuis longtemps.

Dans un premier temps, le récit alterne les moments de deuil et de passé plus lointain, souvenirs d’enfance et d’adolescence entre une mère aimante et aimée , un père lointain et un frère brillant face auquel il se sent inférieur . Puis c’est le road movie, fait de rencontres, de moments d’arrivées et de séjours dans des lieux inconnus, puis de départs, de moments privilégiés mais aussi d’épisodes d’ ennui, de vide existentiel, de désespoir parfois , à la fin desquels le narrateur finit par entrevoir un espoir de renaissance . Après avoir vécu dans « un océan de gris », il trouve un plaisir à voir le monde autrement « Je me baigne dans les couleurs » Il renaît « une poche a été trouée…. un abcès qui s’évacue, du pus , du poison » « J’y suis allé, à Morro Bay et la vie a repris ses droits »

On le retrouve en fin d’ouvrage, 20 ans plus tard, en 2011, installé avec bonheur dans une vie familiale et professionnelle, mettant la dernière touche à ce récit de la renaissance et de la reconstruction et immortaliser ceux qui en ont été témoins et les acteurs.

Un récit d’aujourd’hui, haché en 10 parties divisées chacune en chapitres, à l’écriture sèche, raide, qui claque comme les touches d’une machine à écrire.