L'homme au petit chien de Georges Simenon

L'homme au petit chien de Georges Simenon

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Catinus, le 11 avril 2012 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans)
La note : 9 étoiles
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Félix et Bib


Ce roman est écrit à la première personne. Félix Allard vit seul dans un appartement à Paris avec son chien Bib. Il est commis dans une librairie tenue par madame Annelet. Mr Allard a connu mieux, il était entrepreneur, marié, des enfants, des affaires, une fortune. Félix Allard était très jaloux et un jour … Maintenant, il se fiche tout cela.
Mais peu importe tous ces ingrédients, ce qui compte c’est son récit de cette fin de vie qui s’écoule jour après jour. Car notre homme est condamné : il ne lui reste plus que deux ans, tout compris : séjour à l’hôpital compris, agonie comprise.

Comment ai-je pu, pendant plus de cinquante ans, passer à côté d’un auteur tel que Simenon ?


Extraits :

- Je me demande si les autres, en vieillissant, éprouvent la même surprise que moi lorsqu’ils se regardent le matin dans la glace. Je me vois si laid qu’il m’arrive de m’adresser une grimace. Peut-être n’ai-je jamais été beau ; pendant une bonne partie de ma vie, j’ai cependant pu rencontrer mon image sans répugnance. ( …) Voilà longtemps que j’ai accepté. Le mot accepter n’est pas exact, puisque je ne pouvais pas faire autrement. Résigné ne me plaît pas. Mettons que je me sois accommodé.

- Elle était avare, je l’ai deviné immédiatement, mais pas par amour de l’argent ; avare comme le sont ceux qui en ont manqué, qui savent ce que c’est de n’avoir pas un franc en poche et de ne pas manger, ceux qui ont connu la vraie misère et qui restent hantés par la crainte d’y retomber.

- Je n’avais pas remarqué, avant, que les êtres humains s’observent avec méfiance avant d’entrer en contact. Il y a un temps mort, un échange plus ou moins furtif de coups d’œil.

- Les seules images qui nous survivent – pendant un temps si court ! – sont les images déformées, souvent caricaturales, qui flottent dans la mémoire de ceux qui nous ont connus.

- « Pourquoi ne t’es-tu pas marié ? «
« Aucune femme ne m’en a donné l’envie. «

- Nous sommes tous des voleurs. Nous volons tous des vies ou des morceaux de vies pour en nourrir la nôtre.

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